Istanbul

Les poèmes de Nâzim Hikmet me plaisent beaucoup, au premier coup d'oeil.

Hier passé la journée dans un restaurant rustique, allongés sur des coussins, à discuter.

Pour cette dernière journée, un peu de soleil enfin. Ne pas trop avoir hâte de rentrer. En profiter.

De fait, c'est comme une rentrée des classes. Un peu de la nostalgie des vacances, et du plaisir neuf de la rentrée.

Promenade dans un des vieux quartiers d'Istanbul. Beaucoup de maisons en bois, certaines en briques. Des arbustes en fleurs, mauves, blanches. Des gosses à la peau sombre, aux grands yeux noirs, avec des allures de gitans. D'autres très blonds, aux yeux bleus. Des chiens, souvent, ou des chats, tous dormant en boule ou aplatis en carpette sur les trottoirs et les rues. Chaque ville a ses animaux. A Trabzun, c'était de gros poissons colorés, dans des aquariums. A Alep, des perruches et des canaris dans des cages dorées. Ici, ce sont les chiens et les chats. Même ceux des rues ne sont pas faméliques ni craintifs, ni malheureux. Les gens s'en occupent. Aucun contrôle des naissances, mais curieusement, pas de colonies de chats maladifs et maigres en surnombre, comme à Athènes, par exemple. Pas non plus de déjections canines sur les trottoirs, comme à Paris.

19 h. Dernier repas de poissons sur le port. Enfin, j'espère, car cela fait un bon moment qu'on attend la commande. De retour à Paris, il va falloir se réhabituer à être pressés.

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