La façon dont les médias parlent des "voleurs de Bagdad", alias Ali Baba laisse croire qu'ils seraient presque une création de la libération de l'Irak, tout juste si on ne laisse pas entendre "au moins sous Saddam, il n'y avait pas de pick-pocket".

Or les "Ali Baba" existaient bien avant la venue de l'armée US, des quartiers de Bagdad étaient réputés pour être des coupe-gorge où même la police ne s'aventurait jamais, même du temps de Saddam.

Le point le plus chaud de la ville porte très justement le nom de son créateur, "Saddam City", puisque c'est effectivement de par la volonté de Saddam que des populations chiites trop remuantes ont été déplacées du Sud pour être parquées dans une zone où la pauvreté, l'indigence et même l'inexistence des infrastructures, la surnatalité, l'absence de scolarisation ont donné à ces quartiers une telle réputation qu'aucun Bagdadi plus favorisé n'acceptait de les traverser sinon en voiture et sans arrêt.

Sinon, les Ali Baba de plus haute gamme, la mafia irakienne, ceux qui entraient où ils voulaient, se servaient chez l'habitant, avaient livré au pillage bien avant cette année les musées et les lieux de fouille de l'Irak, ceux-ci avaient un autre nom, on les appelait les Baassistes.

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