Divrigi
Ah, un de ces bouts du monde comme je les aime ! Une petite ville de montagne, une simple bourgade en fait, mais avec les restes d'une ancienne belle ville : murailles, tombeaux, et une splendide, somptueuse mosquée-maristan, que nous visitons tout à l'heure.
Hier, journée mouvementée. Départ d'Erzincan à 4 heures, pour Dersim. Nous ne sommes pas allées très loin. Au premier contrôle, stop, on nous fait descendre du car et on nous explique que la zone est militaire, etc. Des petits militaires, morts de rire, et un commandant d'abord hostile, qui avait du mal à garder son sérieux. Ils m'ont passé au téléphone un interprète complètement paniqué, qui me suppliait.
"Understand, it's for your safety." Le fou rire, surtout quand je lui expliquais gentiment que revenir sur Erzincan, c'était bien, mais que nous n'avions plus de bus, ni de voiture, "Should we walk ?" Pendant que Roxane faisait mine de se jeter dans l'Euphrate et de revenir à la nage. Pour finir, toujours riant, ils ont stoppé un bus sur la route et nous ont remis dedans. Air étonné des passagers, complice du stewart. Commence par nous dire qu'il est Arménien en faisant les cornes sur le portrait d'un des sultans qui figure dans le guide, puis en vient à nous dire qu'il est kurde. C'était d'ailleurs assez intéressant de voir la façon dont l'autre stewart le fliquait. Sans rien dire, au fond, mine de rien.
Histoire d'aller fumer une cigarette au fond, de regarder le guide. C'est bien dans leur manière. Les deux savent ce qu'il en est et ne s'en cachent guère. Ce qu'il faut, c'est donner des gages. Alors de temps à autre, le Kurde nous disait combien était grand Atatürk. Et puis quand l'autre filait, satisfait, ça recommençait à parler le kurde. Non que le mouchard soit dupe. C'était les apparences qu'il demandait. Pour finir, il me demande en kurde si je parle le kurde. Je réponds oui et à partir de ce moment on a discuté pour savoir comment passer à Dersim. Le but de notre expédition l'enchantait et il a tendu la main pour qu'on lui serre, pouces croisés.
La mosquée-maristan de Divrigi est vraiment belle. Maintenant il est trois heures et à quatre heures nous prendrons un minibus qui nous emmènera pour un bus vers Malatya. La Grande Mosquée.
Hier, journée mouvementée. Départ d'Erzincan à 4 heures, pour Dersim. Nous ne sommes pas allées très loin. Au premier contrôle, stop, on nous fait descendre du car et on nous explique que la zone est militaire, etc. Des petits militaires, morts de rire, et un commandant d'abord hostile, qui avait du mal à garder son sérieux. Ils m'ont passé au téléphone un interprète complètement paniqué, qui me suppliait.
"Understand, it's for your safety." Le fou rire, surtout quand je lui expliquais gentiment que revenir sur Erzincan, c'était bien, mais que nous n'avions plus de bus, ni de voiture, "Should we walk ?" Pendant que Roxane faisait mine de se jeter dans l'Euphrate et de revenir à la nage. Pour finir, toujours riant, ils ont stoppé un bus sur la route et nous ont remis dedans. Air étonné des passagers, complice du stewart. Commence par nous dire qu'il est Arménien en faisant les cornes sur le portrait d'un des sultans qui figure dans le guide, puis en vient à nous dire qu'il est kurde. C'était d'ailleurs assez intéressant de voir la façon dont l'autre stewart le fliquait. Sans rien dire, au fond, mine de rien.
Histoire d'aller fumer une cigarette au fond, de regarder le guide. C'est bien dans leur manière. Les deux savent ce qu'il en est et ne s'en cachent guère. Ce qu'il faut, c'est donner des gages. Alors de temps à autre, le Kurde nous disait combien était grand Atatürk. Et puis quand l'autre filait, satisfait, ça recommençait à parler le kurde. Non que le mouchard soit dupe. C'était les apparences qu'il demandait. Pour finir, il me demande en kurde si je parle le kurde. Je réponds oui et à partir de ce moment on a discuté pour savoir comment passer à Dersim. Le but de notre expédition l'enchantait et il a tendu la main pour qu'on lui serre, pouces croisés.
La mosquée-maristan de Divrigi est vraiment belle. Maintenant il est trois heures et à quatre heures nous prendrons un minibus qui nous emmènera pour un bus vers Malatya. La Grande Mosquée.
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