Petit manuel du parfait réfugié politique, Mana Neyestani
Petit manuel du parfait refugié politique
de Mana Neyestani, traduction de Gabriel Colsim, lettrage de Hélène Duhamel.
Format : 13x20 cm, broché 144 page et couleurs
Prix de vente : 14 euros
ISBN : 978-2-36990-210-2
Après Une métamorphose iranienne, dans lequel l’auteur racontait avec retenue mais aussi une pointe de cynisme et d’humour son exil d’Iran, c’est à Paris que se déroule le nouvel ouvrage de Mana Neyestani. Suite à son arrivée en France début 2011, Mana et sa femme entament rapidement des démarches pour devenir réfugié politique. Après avoir testé de première main l’infernal système répressif iranien, Mana se trouve alors confronté à un univers certes beaucoup moins violent mais tout aussi kafkaïen pour les demandeurs d’asile, celui de l’administration française. Après un an et demi de tracasseries éreintantes, il parvient finalement à obtenir le statut tant convoité, ce qui en dit long sur les difficultés que peuvent rencontrer les demandeurs d’asile qui, pour la plupart, n’ont pas un dossier aussi documenté que le sien. Il décide alors d’en tirer un livre, entre bande dessinée autobiographique, autofiction et dessin de presse.
Mana Neyestani raconte le quotidien d’un apprenti réfugié politique dans la ville-lumière, les tracasseries administratives poétiquement mises en scène, les fameux parisiens dont la réputation n’est plus à faire... Un Petit manuel du parfait réfugié politique à l’humour sec et tranchant.
Né à Téhéran en 1973, Mana Neyestani a une formation d’architecte, mais il a commencé sa carrière en 1990 en tant que dessinateur et illustrateur pour de nombreux magazines culturels, littéraires, économiques et politiques. Il devient illustrateur de presse à la faveur de la montée en puissance des journaux réformateurs iraniens en 1999. En 2000, il publie son premier livre d’illustrations, Kaaboos (Cauchemar). Le héros, M. Ka, est aussi le personnage principal de Ghost House (2001) et M. Ka’s Love Puzzle (2004). Catalogué comme dessinateur politique, Neyestani est ensuite contraint de faire des illustrations pour enfants. Celle qu’il a faite en 2006 a conduit à son emprisonnement et à sa fuite du pays. Entre 2007 et 2010, il vit en exil en Malaisie, en faisant des illustrations pour des sites dissidents iraniens dans le monde entier. Dans la foulée de l’élection frauduleuse de 2009, son travail est devenu une icône de la défiance du peuple iranien.
Mana Neyestani a remporté de nombreux prix iraniens et internationaux, plus récemment, le Prix du Courage 2010 du CRNI (Cartoonists Rights Network International ). Membre de l’association Cartooning for Peace, il a reçu le Prix international du dessin de presse, le 3 mai 2012, des mains de Kofi Annan. Mana Neyestani est réfugié politique en France depuis 2011 et vit à Paris avec sa femme.
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