lundi, septembre 30, 2013

Rencontre avec Ferhad Pirbal



Samedi 5 octobre à 16 heures, vernissage de l'exposition du peintre, romancier et poète

Ferhad Pirbal



à l'Institut kurde de Paris, 106 rue La Fayette, 75010, Mº Poissonnière.
Ferhad Pirbal est né en 1961 à Erbil, au Kurdistan d’Irak. Après l’obtention d’une maîtrise de lettres à l’Université Saladin d’Erbil, il part pour la France où il se voit accorder une bourse d’études supérieures. Il soutient avec brio, à la Sorbonne, une thèse de doctorat sur la littérature kurde et persane. A son retour à Erbil, il est nommé professeur à l’Université Saladin et fonde le Centre Culturel Sharafkhan Bitlisi. A partir de 1984, Ferhard Pirbal publie des pièces de théâtre, des recueils de poèmes, des romans ainsi que des études sur la littérature kurde. On lui doit aussi de nombreuses traductions en kurde d’oeuvres françaises concernant les Kurdes. Ferhad Pirbal a exposé ses peintures à de multiples reprises au Kurdistan d’Irak. Il a également exposé à Rome et expose pour la première fois à Paris.

vendredi, septembre 27, 2013

Histoire des relations entre la France et la Syrie

Samedi 28 septembre 2013 à 10 h sur France Culture : avec Jean-Pierre Filiu, historien. Concordance des temps, Jean-Noël Jeanneney.





Présentation de l'éditeur 
La révolution syrienne a débuté en mars 2011. A la différence des précédents pays arabes, dont le dictateur a été chassé par des manifestations de rue, la Syrie de Bachar el Assad a connu une longue période de contestation du régime sans que celui-ci ne tombe, avant d’entrer dans une terrible guerre opposant la population civile aux milices du régime. Cette transformation de la dynamique révolutionnaire en Syrie est inhérente à un grand nombre de facteurs (dont le facteur temps, qui laisse la possibilité pour certaines forces contre-révolutionnaires de limiter le résultat d’une révolution déjà victorieuse) ; mais surtout elle traduit la spécificité de l’enjeu que constitue la Syrie, à la fois le « cœur de l’arabité », héritière d’une longue histoire culturelle et politique, et pivot d’une région géographique, le Moyen-Orient, qui a été construite de toutes pièces par les puissances coloniales à la veille de la chute de l’Empire ottoman. C’est là, cent ans après la Syrie mandataire, au début du XIXe siècle, que fait rage l’une des grandes batailles qui reconfigure le monde : le peuple syrien veut reprendre son destin en main, achever un processus d’émancipation politique qui n’a pas pu être mené à bout. Et dans le même temps s’y déploie un nouveau « grand jeu », où s’exercent des influences et des guerres par procuration, mettant aux prises la majorité des acteurs régionaux (Qatar, Arabie saoudite, Iran, Russie, Chine, E.U. etc.). Quelle que soit l’issue des bras de fer en cours, entre le régime et la population, entre les puissances qui se disputent une influence locale, l’An II de la Révolution arabe aura été déterminant.

Biographie de l'auteur 
Historien et arabisant, Jean-Pierre Filiu est professeur à Sciences Po (Paris), après avoir enseigné à Columbia (New York) et Georgetown (Washington). Son Apocalypse dans l’Islam a reçu en 2008 le prix Augustin-Thierry des Rendez-vous de l’Histoire de Blois. Il est l’auteur de Les Neuf Vies d’Al-Qaida (2009) et La Révolution arabe (2011). Ses travaux sur le monde arabo-musulman ont été publiés dans une douzaine de langues.


jeudi, septembre 26, 2013

Initiation à la langue kurde et aux chants yézidis

Jeudi 26 septembre de 16 h à 16 h 45 : Initiation à la langue kurde par Joyce Blau, suivie, de 17 h à 18 h,  d'une présentation des chants yézidis, d'après les travaux d'Estelle Amy de la Bretèque :




Institut kurde de Paris, 106 rue La Fayette, 75010. Mº Poissonnière. Entrée libre.

mardi, septembre 24, 2013

Irak, dans les coulisses d'une guerre

Mercredi 25 septembre à 20 h 55 sur Canal + : Irak, dans les coulisses d'une guerre, documentaire de David Alter et Charlie Martin Smith (The Iraq War, G.B., 2011).


Synopsis : Retour sur la guerre en Irak, un conflit au bilan encore contesté. Défendue par George W Bush, qui prétextait la présence d'armes de destruction massive sur le territoire, l'offensive a fait tomber le régime autoritaire de Saddam Hussein. Le pays est alors entré dans une longue période d'instabilité. Malgré la mise en place d'un nouveau régime, les mouvements insurgés ont pris de l'ampleur et l'Irak a rapidement basculé dans la guerre civile. Des personnalités de premier plan aux Etats-Unis, en Irak, en France ou en Grande-Bretagne racontent les moments-clés de cette dernière décennie et le passage de la dictature à une démocratie incertaine.

dimanche, septembre 22, 2013

Élections parlementaires au Kurdistan d'Irak : résultats provisoires

Que l'UPK soit en difficulté en raison de l'opacité concernant l'état de santé de son président, Jalal Talabani, on s'en doutait un peu. Mais là, on peut parler d'une sacré claque, sanctionnant peut-être des années de ras-le-bol.

Graphiques via rudaw.net :








Le vote pour Gorran n'entame pas la suprématie du PDK qui devient majoritaire à lui seul, ayant à peu près le même nombre de voix qu'aux élections précédentes. Les deux partis religieux, yekgirtu et komalla, ne s'étant pas entendus pour une liste commune, restent donc en dessous des 10%. Ils baissent même par rapport aux élections précédentes.




Le vote par province révèle que l'UPK a perdu partout, même et surtout dans sa ville historique, Suleymanieh où Gorran l'écrase, ce qui peut changer la donne de la gestion dans cette province :



Ville plus intéressante parce que maintenant au carrefour des deux zones politiques PDK-UPK, les résultats, surtout ceux du gagnant PDK pour la capitale se montrent très proches des scores pour l'ensemble du GRK.



Enfin Duhok, sans surprise, a voté PDK à plus de 80% et le deuxième parti de la province, Yekgirtu. vient loin derrière, mais réussit à passer les 10%.




jeudi, septembre 19, 2013

Dengê Zelal ou les voix d'or de la chanson kurde

Vernissage : Samedi 21 septembre à 16h

 Ainsi qu’une initiation à la langue kurde le jeudi 26 septembre de 16h à 16h45 et une introduction aux « Paroles mélodisées des Kurdes yezidis d’Arménie » de 17h00 à 18h00 avec Joyce Blau et Sandrine Alexie


Un siècle de chansons kurdes à travers cinq pays – Syrie, Turquie, Irak, Iran et Arménie – retracé avec les portraits, les voix et les biographies d’illustres artistes, dont beaucoup affrontèrent l’exil ou les persécutions. Ils ont toujours porté sur les ondes ou sur la scène, les joies, les peines, les luttes et les espoirs de leur peuple.





Tout le long du XXe siècle chanter en kurde signifiait souvent chanter en exil ou dans la clandestinité, ce qui n'a jamais empêché la chanson kurde de garder toute sa vitalité et d'épouser, au travers des thèmes politiques, patriotiques, révolutionnaires, tous les aléas de la vie au Kurdistan, en plus des traditionnelles chansons d'amour. Depuis le début des années 2000, tant en raison de l'essor d'Internet, des TV satellites qui favorisent les contacts et les échanges entre les Kurdes de toutes parts, et aussi en raison des possibilités nouvelles de spectacles et de prestations diverses dans la Région du Kurdistan, on assiste à, non pas une résurrection de la chanson kurde, car depuis les grandes voix de Radio Erevan ou Radio Bagdad, elle n'a jamais cessé d'être entendue, mais à un regain de prestige et même d'attraction.

Les chanteurs kurdes, comme le reste de leur peuple, furent souvent des chanteurs vagabonds, fuyant les persécutions à l’étranger ou dans les autres parties du Kurdistan. Chanter en kurde était, de fait, un acte politiquement engagé et dangereux. Il y eut aussi des artistes qui participèrent à la résistance armée, comme Ardewan Zakhoyi ou Mihemed Shêkho, d’autres qui militèrent dans des partis kurdes, comme Mihemed Mamlê, et beaucoup furent emprisonnés et torturés, comme Hasan Zîrek ou Tahsin Taha, certains assassinés, comme Ardewan Zakhoyi. 

Si les interdits frappant la langue kurde touchaient naturellement la chanson, le découpage du Kurdistan en plusieurs pays (Irak, IUran, Syrie, Turquie) et le statut différent qu’avait leur langue dans ces différents pays permirent à de nombreux chanteurs de se faire entendre sur les ondes de pays frontaliers. À cet égard, les programmes kurdes de radio-Bagdad et de radio Erivan jouèrent le rôle de foyers majeurs de la chanson kurde, en permettant non seulement aux Kurdes de Syrie ou de Turquie de se faire enregistrer et entendre par-delà les frontières, mais aussi de rencontrer leurs frères du sud ou de l’est.

Malgré la situation ingrate de la chanson kurde, elle n’a cessé d’exercer une puissante attraction, de par l’excellence de ses musiciens, la grande richesse de son répertoire et de ses traditions, au point que certains grands noms de la chanson kurde sont arméniens d’origine mais ont choisi de chanter dans cette langue : Karapatê Khajo, Aramê Tigrane et Ibrahim Keivo.

Il a fallu, dans ce survol des voix d’or de la chanson kurde, procéder à des choix, forcément injustes, afin de présenter des artistes issus de toutes les régions du Kurdistan. Nous avons aussi jugé qu’il valait mieux raviver ou entretenir la mémoire de chanteurs « historiques » qui ne devaient pas être gagnés par l’oubli, et qui ont exercé une grande influence sur beaucoup de vocations contemporaines.

À cette règle, nous avons dérogé trois fois, en présentant pour finir des artistes bien en vie et fort actifs, mais qui ont chacun, pour des raisons d’origine ou de localisation, un statut un peu à part, qui fait que tous trois, à l’instar de Karapetê Khajo ou Aramê Tigran, auraient pu, par commodité, choisir de ne pas chanter en kurde : Ilana Eliya est juive et israélienne ; Inrahim Keivo est à la fois arménien et yézidi et compte à son répertoire, comme Aramê Tigrane, toutes les langues de sa Djéziré natale ; enfin Yalda Abbasi est une Kurde du Khorassan (Iran oriental) qui tente, avec optimisme, de redonner un souffle moderne à ce répertoire kurmanji séculaire, menacé de disparition devant la vague de la chanson contemporaine persane.

Artistes présentés :

Seyyid Esgher Kurdistanî
Kawis Agha
Meryem Khan
Hasan zîrek
Ali Merdan
Miradê Kinê
Ardewan Zakhoyî
Mihemed Arif Dijirî
Tahir Tewfiq
Mihemed Shêkho
Djemîlê Horo
Tehsin Taha
Ayshe Shan
Shakiro
Ahmad Shamal
Mihemed Mamlê
Sheroyê Biro
Îsa Berwarî
Karapetê Khadjo
Aramê Tigran
Gulbihar
Ilana Eliya
Ibrahim Keivo
Yalda Abbasi

mardi, septembre 17, 2013

Soul Kitchen


Mercredi 18 septembre à 20 h 50 sur ARTE : Soul Kitchen, de Fatih Akin, Allemagne, 2009 :





Zinos, jeune restaurateur à Hambourg, traverse une mauvaise passe. Sa copine Nadine est partie s'installer à Shanghai, les clients de son restaurant, le Soul Kitchen, boudent la cuisine gastronomique de son nouveau chef, un talentueux caractériel, et il a des problèmes de dos ! Zinos décide de rejoindre Nadine en Chine, et confie son restaurant à son frère Illias, fraîchement sorti de prison. Ces deux décisions se révèlent désastreuses : Illias perd le restaurant au jeu contre un promoteur immobilier véreux, et Nadine a quelqu'un d'autre dans sa vie !

"Je voulais faire un film sur le sentiment d’être chez soi, qui n’a rien à voir avec la nationalité, le fait d’être allemand ou turc, ni même un endroit particulier : c’est un mode de vie, un état d’esprit." Fatih Akin.

MUCEM, naissance d'un musée



Dimanche 22 septembre à 16 h 50 : MUCEM, naissance d'un musée, documentaire de Samuel Lajus (Fr., 2013), 55 mn.

lundi, septembre 16, 2013

Dengê zelal : un siècle de chansons kurdes


Un siècle de chansons kurdes à travers cinq pays – Syrie, Turquie, Irak, Iran et Arménie – retracé avec les portraits, les voix et les biographies d’illustres artistes, dont beaucoup affrontèrent l’exil ou les persécutions. Ils ont toujours porté sur les ondes ou sur la scène, les joies, les peines, les luttes et les espoirs de leur peuple.
Du 21 au 29 septembre, à l'Institut kurde de Paris, 106 rue Lafayette, Paris 10e.

Avec, entre autres, les voix de Hasan Zîrek, Ali Merdan, Karapetê Xaco, Ayşê Şan, Meryem Xan, Mihemed Şêxo, Kawis Axa, etc.,… plus quelques outsiders surprise de la chanson kurde.

jeudi, septembre 12, 2013

Le Chant de l'Extase : Alim Qasimov & Fargana Qasimov



Dimanche 15 septembre à 16 h 30, Abbaye de Maubuisson.

Kurdes d’Auvergne, Français d’ailleurs…



Du 18 au 27 septembre 2013 dans le hall de la mairie du Xème arrondissement de Paris, exposition organisée par la représentation du Gouvernement régional du Kurdistan en France :

Kurdes d’Auvergne, Français d’ailleurs… 
 Hebû, Nebû. Hebû Kurd û Fransiyên Sînor Nenans… 
 هەبوو نەبوو . هەبوو کورد و فەرەنسی سنور نەناس….. 


 En Août 1989, 337 Kurdes irakiens, pour moitié des enfants, arrivent au camp militaire de Bourg-Lastic en Auvergne. D’autres réfugiés kurdes suivront dans les mois suivants. Ce sont des survivants. Ils ont fui les bombardements à l’arme chimique et la politique de la terre brûlée mise en place par Saddam Hussein. A travers une douzaine de portraits issus de ce groupe, nous découvrons des parcours de vie qui racontent leur l’intégration dans leur pays d’accueil. Ils ont choisi des photos, des documents et des objets personnels qui racontent les moments forts qui ont marqué leur nouvelle vie, leur renaissance, « leur seconde chance » comme ils le disent eux-mêmes.
En savoir plus…


Vernissage le 18 septembre à 19h.
Entrée libre.

mercredi, septembre 11, 2013

Kayhan Kalhor & Erdal Erzincan : Kula Kulluk Yakısır Mı


ECM, août 2013.


1. Improvisation I
2. All Turnam
 3. Improvisation II
4. Deli Dervi
5. Daldalan Bar
6. Improvisation III
7. Kula Kulluk Yakısır Mı
8. Improvisation IV
 9. Improvisation V
10. The Wind
11. Intertwining Melodies

Les projets "East meets East" (l’Orient rencontre l’Orient) du célèbre joueur iranien de kamancheh, Kayhan Kalhor, ont vu naître quelques "hybrides culturels" intéressants. Sa collaboration continue avec le maître anatolien du baglama, Erdal Erzincan, en est l’un des exemples les plus frappants. Le matériau source de leurs improvisations lors de ce concert intense et fascinant – enregistré à Bursa, dans le sud d’Istanbul – provient de musiques turques et de musique persienne traditionnelle. Ces deux grands musiciens de Téhéran et d’Erzurum entremêlent mélodies, revisitent "The Wind" (pièce de leur album éponyme de 2004) et créent une musique instrumentale qui reconnaît la tradition sans toutefois s’y limiter.

Gözetleme Kulesi - La tour de guet



Sortie de La Tour de guet de Pelin Esmer :

Hanté par un accident tragique, Nihat accepte un emploi de gardien dans une tour de guet d'où il peut observer l'immensité de la forêt. Seher est hôtesse dans une gare routière rurale de la même région. Une série d'événements réunit ces deux êtres isolés, au passé trouble. Contraints à s’entendre, ils forment un couple qui, malgré son déséquilibre, réveille en eux la compassion et apaisera peut-être leur chagrin.

"Il y a quelques années, j’ai vu une photo d’une tour de ces tours dans le journal, je n’avais jamais entendu parler de ça auparavant. Une famille vivait là, au milieu de nulle part, à regarder la forêt toute la journée. C’était leur travail. Quelques années plus tard, quand j’ai commencé le scénario et l’élaboration du personnage de Nihat, cette tour m’est revenue à l’esprit…" Pelin Esmer.




Pour en savoir plus .

dimanche, septembre 01, 2013

Aix-la-Chapelle : Remise du prix de la Paix au lycée international de Duhok et à Mgr Rabban Al-Qas


Aachener Friedenspreis,Photo Ralf Roeger

Aujourd'hui, à 19 h 00, 1er septembre, Jour international de la Paix, le Prix de la Paix d'Aix-la-Chappelle a été remis publiquement aux trois écoles lauréates, dont le lycée international de Duhok, fondé et dirigé par Mgr Rabban Al-Qas, évêque du tout niveau diocèse de Zakho-Amadiyya. 

Son discours de remerciement, prononcé en anglais, a été traduit (et lu) en allemand lors de la cérémonie, (ainsi qu'en français par l'équipe de ce blog à l'intention de la presse francophone, donc servez-vous).

Reportage sur l'école et le prix ici (en allemand).

“I would like to thank the Aachen Peace Award for allowing me to be here today to represent the International School in Duhok. 

It’s a great honor to receive this award; it is of great importance for the school which stood out among all the schools in its area (Middle East and Iraq especially), and has a unique meaning and place for future generations who will attend the school and will know that the school has accomplished its intended purpose. This purpose, for which we all strive, is to find the best way to secure peace. 

Founded in 2004, the school was the fruit of my personal and living experience as a clergyman of society in Kurdistan since 1973 — a society that demonstrates love, peaceful living and brotherhood despite all the difficulties it has experienced. Kurds, Christians, Yizidis, Turkmen, Kakayis and many others live together regardless of religion and ethnic differences, aware of the difference in the way people live in Kurdistan and the other parts of Iraq. Millions of Iraqi families are emigrating from Iraq for many reasons. The first of these is the fragile nature of their security —, they are emigrating because of the reigning terror, the unemployment and the aimless education system. Kurdistan, however, is now a safe refuge, so many Christians are now coming to Kurdistan instead of emigrating. They are returning to their original villages and can find their right to employment, education and peaceful living with which to support their families. This secure environment is the aim and aspiration of the Kurdistan Region’s leadership, which is adapting to this new situation of the influx of displaced families into the region. This region, which suffered greatly in the past, has recovered and is growing in the best way possible. Learning from its 40-year experience, it has built my own philosophy and ideology, which has been poured into the young hearts of the students attending the school today, to fulfill the aims of building a peaceful and healthy society without any discrimination. 

What we see on the news everyday tells us clearly where the situation in Middle East is heading. We hear about wars, conflicts and disputes within the people of one country, we've witnessed the Arabic Spring; this bitter experience which resulted in an endless blood bath and turned into a pale winter in which the people are suffering immensely in countries like Egypt, Syria and other places. 

Since Iraq was liberated in 2003 it hasn't witnessed any real period of peace —we just hear of killing, kidnapping and explosions targeting everyone who lives and breathes in this country. You remember the attacks that were committed against churches and mosques — no one in the society is spared be a religious leader, political character, an employee working to support his family or a student going to school. This is the result of religious fanaticism which opposes all views or interests but their own — which nobody knows clearly. We hear about people killing each other in the name of religion everyday but why? Where is this taking us? Have we lost our humanity and respect for each other? We are in a dire need to love one another. 

All humans are born free; no one has the right to impose any restrictions that obstruct the freedom of conscience, whether in choosing religion, political views or self-expression. These are the ABC of the simplest human rights each person should have. 

With this need of peace in this area and the reason why I'm standing here before you shows the contrast in what the school is doing and what's happening in the area to which it belongs. We are all part of this world and contribute to it in one way or another. For the school, we have chosen to hold each other's hands and sail together in this boat the destination of which we know and for which we have taken steps to reach. 

Every student at the school knows that what he learns during his school days is beyond what he studies for academic knowledge — it’s the love and acceptance of his fellow student, his teachers and eventually everyone he interacts with where he lives. As new students are accepted every year, the school continues to spread positive awareness of respect and tolerance between students so as to participate, in a good way to civilization. A constant effort is made to this end by the administration, the teachers and the students themselves. We are thankful it has paid off as is shown to the world by this International Award today. 

In a troubled world that needs peace, we must promote the basic concepts to embrace humanity; we should learn and teach loving others, being kind, generous and forgiving. If we work on planting these seeds into the minds of youth, it will grow into a world where everyone’s heart is pure, mild and without hatred.
Finally, I would like to thank the committee at Aachen Peace Award and the citizens of Aachen who made all this possible with their help, support and relentless efforts to show peace everywhere. Thanks to everyone who came from Aachen to be with us — the reporters, press and the people who made the documentary and your presence here today. I present the regards of Iraqi Kurdistan to all of you; I hope we can all be builders of peace and freedom in this world. 


God bless you all”.
+ Bishop Rabban Al Qas, Principal of International School in Duhok 

Mesdames et Messieurs,
Citoyens d’Aix-la-Chapelle,
Chers invités, 
Je voudrais remercier le Prix de la Paix d’Aix-la-Chapelle de me permettre d’être ici aujourd’hui pour représenter l’École internationale de Duhok. 
C’est un grand honneur de recevoir ce prix, d’une grande importance pour cette école, qui se démarque de toutes les écoles de sa région (le Moyen-Orient et, surtout, l’Irak), et qui a une signification et une place uniques pour les prochaines générations qui la fréquenteront et qui sauront qu’elle a rempli le but qu’elle s’était fixé, un objectif que nous nous sommes efforcés d’atteindre au mieux : la paix. 
Fondée en 2004, cette école a été le fruit de mon expérience personnelle et de ma vie en tant qu’homme d’Église, depuis 1973, au sein de la société du Kurdistan, une société qui, en dépit de toutes les difficultés, offre l’exemple de l’amour, de la fraternité et d’une vie pacifique. Kurdes, chrétiens, yézidis, Turkmènes, kakayis et bien d’autres vivent ensemble, sans distinction religieuse ou ethnique, conscients de la diversité dans laquelle vit la population, au Kurdistan comme dans les autres parties de l’Irak. Des millions de familles irakiennes ont émigré hors d’Irak, pour de multiples raisons, dont la première est la sécurité précaire. Ils émigrent aussi en raison de la terreur, du chômage et d’une éducation sans débouchés.  
Mais le Kurdistan est un refuge sûr à présent. Beaucoup de chrétiens s’y rendent et, plutôt que d’émigrer, reviennent dans leurs villages d’origine, où ils trouvent désormais les meilleures conditions pour l’emploi, l’éducation et, surtout, une vie paisible pour faire subsister leurs familles. Cet environnement sûr est l’objectif du tout nouveau gouvernement de la Région du Kurdistan, qui s’adapte à la situation inédite de ces familles déplacées, revenues dans une région qui a grandement souffert, s’est relevée et se développe de la meilleure façon possibleCette expérience, de plus de 40 ans maintenant, a forgé ma propre philosophie ainsi que l’idéologie qui irrigue les jeunes cœurs des élèves qui fréquentent cette école aujourd’hui : il s’agit de bâtir une société pacifique et saine, sans aucune discrimination. 
Ce que nous voyons tous les jours, aux informations, nous dit clairement vers où tend la situation au Moyen Orient. Nous entendons parler de guerres, de conflits et de différends au sein de la population d’un même pays ; nous avons assisté au Printemps arabe, cette amère expérience, qui a abouti à ce bain de sang interminable pour devenir, dans des pays comme l’Égypte, la Syrie et d’autres lieux, un pâle hiver dans lequel le peuple souffre considérablement.

Depuis que l’Irak a été libéré en 2003, il n’a pas connu une seule période de véritable paix. Nous entendons constamment parler de meurtres, d’enlèvements, d’explosions visant ceux qui vivent et respirent dans ce pays. Vous vous souvenez de ce qui a été perpétré contre des églises et des mosquées ; personne dans la société n’est épargné :chef religieux, personnalité politique, employé travaillant pour faire vivre sa famille, étudiant se rendant à l’école... C’est le résultat du fanatisme religieux qui se dresse contre tous ceux qui ne servent pas ses intérêts, intérêts que d’ailleurs personne ne comprend vraiment clairement. Nous entendons chaque jour parler de gens tuant au nom de la religion, mais pourquoi ? Qu’est-ce qui nous arrive ? Avons-nous perdu notre humanité et notre respect les uns pour les autres ? Nous sommes dans un besoin urgent de nous aimer les uns les autres. 
Tous les êtres humains sont nés libres. Nul n’a le droit de mettre des obstacles à la liberté de conscience, que ce soit dans le choix d’une religion, d’opinions politiques ou d’expression. C’est le B A BA des droits les plus élémentaires, dont chaque être humain doit jouir. 
Le besoin de paix dans cette région et ce qui m’amène ici, devant vous, illustre bien le contraste entre ce qu’accomplit l’école et ce qui se passe dans la région à laquelle elle appartient ; nous faisons tous partie de ce monde et nous y contribuons, d’une façon ou d’une autre. Dans cette école, nous avons choisi de nous tenir mutuellement la main et de voguer ensemble sur ce bateau, dont nous connaissons la destination, en ayant pris toutes les mesures nécessaires pour l’atteindre : la paix.  
Chaque élève de l’école sait que ce qu’il apprend lors de sa scolarité va au-delà de ce qu’il étudie en vue d’un savoir académique : c’est l’amour, l’acceptation de son camarade de classe, de ses professeurs et, finalement, de tous ceux avec qui il interagit là où il vit. En accueillant de nouveaux élèves chaque année, l’école continue de diffuser ces valeurs bénéfiques que sont le respect et la tolérance entre étudiants et contribue de façon positive  à la civilisation : c’est  l’effort constant de l’administration de l’école, des professeurs et des élèves eux-mêmes. Cela a payé : en étant aujourd’hui récompensé  internationalement, notre effort à tous résonne dans le monde – et nous vous en sommes profondément reconnaissants. 
Dans un monde troublé qui a besoin de paix, nous devons promouvoir les concepts fondamentaux pour embrasser l’humanité, nous devons apprendre et enseigner à aimer les autres, à être gentils, généreux et tolérants. Si nous travaillons à planter ces graines dans l’esprit de la jeunesse, croîtra un monde où chaque cœur sera pur, doux et sans haine. 
Pour finir, je voudrais remercier le comité du Prix de la Paix d’Aix-la-Chapelle et les citoyens d’Aix-la-Chapelle, qui ont fait tout leur possible, en apportant leur aide, leur soutien et leurs efforts sans relâche, pour témoigner partout de la paix. Je remercie tous ceux qui sont venus de plus loin qu’Aix-la-Chapelle d’être présents, les reporters, la presse ainsi que les auteurs du documentaire. Je vous remercie de votre présence aujourd’hui. Je présente à tous les salutations du Kurdistan d’Irak. J’espère que nous pourrons être, ensemble, des artisans de paix et de liberté dans ce monde. 
  Dieu vous bénisse tous.


+ Monseigneur Rabban Al Qas, Principal de l’École internationale de Duhok.

Sehr geehrte Regierungsvertreter,

sehr geehrte Vertreterinnen und Vertreter der politischen Parteien und Behörden, sehr geehrte Bürgerinnen und Bürger von Aachen,
sehr geehrte, liebe Gäste, 

ich möchte dem Aachener Friedenspreis dafür danken, dass er es mir ermöglicht hat, heute hier zu sein und die Internationale Schule in Duhok zu vertreten. 

Es ist eine große Ehre, diesen Preis zu erhalten; er ist für die Schule von großer Bedeutung, die unter allen Schulen in ihrer Region (dem Nahen Osten und insbesondere dem Irak) herausragt, und er wird für die nächsten Generationen, die unsere Schule besuchen werden, eine ganz besondere Bedeutung und einen besonderen Platz haben, denn sie wissen damit, dass die Schule ihren eigentlichen Zweck erreicht hat, den sie erreichen sollte, nämlich den Zweck, nach dem wir alle streben - Frieden. 

Die Schule, die im Jahr 2004 gegründet wurde, war die Frucht meiner persönlichen Lebenserfahrung, die ich als Geistlicher in der Gesellschaft in Kurdistan seit 1973 gemacht hatte – mit dieser Gesellschaft, die trotz aller Schwierigkeiten Liebe, ein friedliches Zusammenleben und Brüderlichkeit zeigt und praktiziert. Kurden, Christen, Jesiden, Turkmenen, Kakajis und viele andere leben hier zusammen, ungeachtet religiöser und ethnischer Unterschiede, im Bewusst dessen wie unterschiedlich die Menschen in Kurdistan und den anderen Teilen des Iraks leben. Millionen irakischer Familien verlassen den Irak aus vielen Gründen, vor allem wegen der instabilen Sicherheitslage, sie verlassen das Land wegen Terror, Arbeitslosigkeit und der Aussichtslosigkeit einer Ausbildung. Kurdistan ist jetzt jedoch ein sicherer Zufluchtsort, und viele Christen kommen jetzt nach Kurdi- stan statt außer Landes zu gehen und kehren in ihre ursprünglichen Dörfer zurück, wo sie Arbeit finden, eine Ausbildung machen, ein friedliches Leben führen und den Unterhalt für ihre Familien verdienen können. Dieses sichere Umfeld zu schaffen, ist das angestrebte Ziel der Regierung der Region Kurdistan, die sich bemüht, dieser neuen Situation mit den vertriebenen Familien, die in die Region kommen, gerecht zu werden. Diese Region, die sehr viel gelitten und sich erholt hat und nach Kräften wächst. Diese Erfahrung von inzwischen über 40 Jahren hat meine eigene Philosophie und Ideologie geprägt, die in die jungen Herzen der Schülerinnen und Schüler eingegangen ist, die heute die Schule besuchen, mit dem Ziel, eine friedliche und gesunde Gesellschaft ohne jedwede Diskriminierung zu schaffen. 

Was wir jeden Tag in den Nachrichten sehen, sagt uns klar und deutlich, worauf die Situation im Nahen Osten hinausläuft. Wir hören von Kriegen, Konflikten und Streitigkeiten innerhalb der Bevölkerung eines Landes. Wir haben den arabischen Frühling miterlebt; diese bittere Erfahrung, die zu einem endlosen Blutbad führte und sich in einen aschfahlen Winter verkehrte, in dem die Menschen in Ländern wie Ägypten, Syrien und anderen Staaten ungeheuer leiden. 

Seit der Irak 2003 befreit wurde, hat es keine wirklich friedliche Zeit gegeben. Wir hören ständig von Morden, Entführungen und Explosionen, die auf jeden zielen, der in diesem Land lebt und atmet. Sie erinnern sich, welche Verbrechen gegen Kirchen und Moscheen verübt wurden, niemand in der Gesellschaft ist davor gefeit, egal, ob religiöse Führer, Politiker, ein Arbeitnehmer, der für den Unterhalt seiner Familie arbeitet, oder ein Schüler, der zur Schule geht. Dies ist das Ergebnis eines religiösem Fanatismus, der alle Ansichten ablehnt, die nicht seinen eigenen Interessen dienen, die niemand genau kennt. Wir hören, dass Menschen sich jeden Tag gegenseitig im Namen der Religion umbringen, aber warum? Wohin bringt uns das? Haben wir unsere Menschlichkeit und unsere Achtung voreinander verloren? Es ist unerlässlich, einander zu lieben. 

Alle Menschen werden frei geboren; niemand hat das Recht, Hindernisse zu errichten, die die Freiheit des Gewissens einschränken, ob es um die Ausübung der Religion, um politische Ansichten oder freie Meinungsäußerung geht. Das ist das ABC der einfachsten Menschenrechte, die jeder Mensch haben sollte. 

Diese Notwendigkeit von Frieden in unserer Region und der Grund, warum ich hier vor Ihnen stehe, zeigen den Kontrast, was die Schule tut und was in der Region geschieht, zu der sie gehört. Wir sind alle Teil dieser Welt und tragen auf diese oder jene Weise etwas dazu bei. Für die Schule haben wir beschlossen, gemeinsam Hand in Hand in diesem Boot zu segeln – wir kennen das Ziel ist und haben Schritte unternommen, um es zu erreichen. 

Jeder Schüler an der Schule weiß, dass er während seiner Schulzeit Dinge lernt, die über den bloßen Wissenserwerbs hinausgehen; nämlich seine Mitschüler, Lehrer und jeden, mit dem erin seiner Umgebung zu tun hat, zu lieben und zu akzeptieren. Mit den neuen Schülerinnen und Schülern, die jedes Jahr aufgenommen werden, verbreitet die Schule weiterhin das positive Bewusstsein von Respekt und Toleranz unter den Schülerinnen und Schülern, was ständige Mühen und Anstrengungen seitens der Verwaltung, der Lehrerinnen und Lehrer sowie der Schülerinnen und Schüler selbst bedeutet. Wir sind dankbar, dass es sich ausgezahlt hat und der Welt gezeigt wird, da wir heute international mit einem Preis ausgezeichnet werden. 

In einer Not leidenden Welt, die Frieden braucht, müssen wir die Grundbegriffe der Mitmensch- lichkeit fördern und voranbringen; wir sollten lernen und lehren, einander zu lieben, freundlich und großzügig zu sein und anderen zu vergeben. Wenn wir daran arbeiten, diese Saat in den Köpfen junger Menschen zu säen, wird sie aufgehen und wachsen, so dass eine Welt geschaffen wird, in der das Herz eines jeden rein, sanft und frei von Hass ist. 

Zum Schluss möchte ich dem Verein Aachener Friedenspreis sowie den Bürgerinnen und Bürgern von Aachen danken, die all dies mit ihrer Hilfe, Unterstützung und ihren unermüdlichen Bemühungen, zu den Frieden überall aufzuzeigen, möglich gemacht haben. 

Danke allen, die von außer- halb nach Aachen gekommen sind, um bei uns zu sein, den Reportern, der Presse und den Menschen, die den Dokumentarfilm über unsere Schule gedreht haben, und allen Anwesenden heute hier im Saal. Ich überbringe Ihnen alle die Grüße aus dem irakischen Kurdistan; ich hoffe, dass wir alle Frieden und Freiheit in dieser Welt schaffen können.
Gott segne Sie alle.
Bischof Rabban Al-Qas, Direktor der Internationalen Schule in Duhok 

Concert de soutien à l'Institut kurde