vendredi, août 31, 2012

De l'Orient à l'Occident

Samedi à 20 h 45 sur ARTE : De l'Orient à l'Occident, documentaire de Melissa Akdogan (GB, 2011).  :
  • 20 h 45 : Entre le Tigre et l'Euphrate
  • 21 h 40 - Le triomphe du monothéisme
  • 22 h 40 - La conquête arabe

Les Frères musulmans

Samedi 1er septembre à 10 h 00 sur France Culture : Les Frères musulmans : quel islam ? quel pouvoir ? Avec Jean-Pierre Filiu, historien. Concordance des temps, Jean-Noël Jeanneney.


Comment sortir de la religion ?

Samedi 1er septembre à 7 h 05 : Comment sortir de la religion ? avec le philosophe Abdennour Bidar (Les Empêcheurs de penser en rond), chargé de mission sur la "pédagogie de la laïcité" par le ministère de l'Éducation nationale et le Haut Conseil à l'intégration. Les Racines du Ciel, F. Lenoir.


La musique iranienne (fin)

Samedi 1er septembre à minuit sur France Musique : La musique iranienne (fin) ; Couleurs d'été, N. Sarkechik.

jeudi, août 30, 2012

La musique iranienne (4)

Vendredi 31 août à minuit sur France Musique :  La musique iranienne (4) ; Couleurs d'été, N. Sarkechik.

mercredi, août 29, 2012

Les "Mèdes" de la Chanson d'Antioche




Car li Païen chevauchent haut et lie et joiant,
Corbarans les conduit à cui sont atendant :
En sa compaigne furent Arabi et Persant,
En tout li Amoraive et li Popelicant,
Et Turc et Medien, une gent combatant,
Cil de Samaire i furent et tout li Agolant,
une gent qui était orgoillouse forment ;
Cil ne portent nule arme fors espée trenchant

"Depuis qu'ils ont pris Antioche la Grande, nos Français sont partagés entre peine et colère. Et voici qu'ils aperçoivent, s'élevant dans le ciel à contre-jour, un nuage de poussière que soulevait une troupe de chevaux au galop. "Ce doit être l'empereur qui nous amène du secours, disent les uns. – Mais non, disent les autres ; vous perdez la tête : c'est l'armée de Perse, celle des hommes de l'émir." Ce sont eux qui ont vu juste, car les païens chevauchent, fiers et allègres, avec, à leur tête, leur chef Corbaran. Il a avec lui Arabes et Persans, Amoraves et Popelicans, Turcs et Mèdes (une race de guerrier) ainsi que ceux de Samaire et d'Agolant (de fieffés orgueilleux, ceux-là), armés de leur seule épée affilée." Chant VIII, 3, p. 138-139 ; trad. p. 127. Noter l'influence de la littérature de la Reconquista, à travers la présences des "Amoraves". "Mèdes" désigne sans doute les Kurdes."


La Chanson d'Antioche est une chanson de geste datant du XIIe siècle, qui relate le siège d'Antioche lors de la Première Croisade, en 1098. La version originale s'est perdue, dont l'auteur initial dit être un certain Richard le Pèlerin, poète du nord ou des Flandres ; la plus ancienne version connue remonte au roi Louis VII et a été rédigée par Graindor de Douai. D'autres versions ont ensuite circulé, traduites en diverses langues d'Europe, dont la langue d'Oc et le latin. La Chanson d'Antioche tomba ensuite dans un oubli dont elle ne sortit qu'en 1848, quand Alexis Paulin Paris la publia. 

Le passage en question énumère les nations des ennemis de Dieu auxquels sont confrontés les Croisés, alors qu'ils assiègent Antioche depuis des mois, et que l'armée de secours de Karbûqâ (Corbarans dans la Chanson), l'atabeg de Mossoul, approche et menace de coincer bientôt les assiégeants entre les assiégés et leurs sauveurs (dans la Chanson, les Croisés ont déjà pris Antioche, mais le péril reste le même).

Il est fort possible que les Kurdes, peuple tout à fait inconnu en Europe, soient désignés ainsi, car les chroniqueurs et les clercs, très peu au fait des peuples de Syrie et de Djazîrah, piochaient parfois dans l'ancien corpus des peuples païens, ainsi ceux mentionnés dans l'Ancien Testament, en complément de ce qu'ils avaient comme connaissance de l'Andalousie et du Maghreb. Le nom "Assyriens" a aussi servi, lors des premières croisades, à désigner les Orientaux, sans aucune connotation chrétienne (bien au contraire, les Assyriens étant les bad guys de la Bible, avant de dénommer une église d'Orient). L'ascendance mède que l'on prête aux Kurdes semble donc remonter à bien plus loin que les thèses de Minorsky ou le mythe national du Xoybûn. C'est, finalement, un réflexe qui perdure, de rattacher généalogiquement un groupe linguistique et/ou ethnique à un nom de peuple pioché, presque hasard, dans les textes antiques.

Il est paru récemment, en octobre 2011 une nouvelle édition et traduction de la Chanson d'Antioche, par Bernard Guidot : 






Présentation de l'éditeur
Pour ce qui touche à l’idéologie, les différences ne sont pas flagrantes entre la Chanson d’Antioche et les chansons de geste traditionnelles. La notion de guerre légitime justifie l’entreprise de reconquête des Lieux Saints. L’esprit de croisade règne, mais des nuances s’imposent ; des rapprochements sont à noter entre certains individus de camps opposés. La manière de raconter est séduisante : pas de structure épurée, mais une ligne narrative fondée sur des parallèles et des contrastes. La chanson se signale par le sens de la mise en scène et par l’importance réservée au regard. Elle n’est pas une chronique : elle ne place sous la lumière que certains épisodes. C’est un univers littéraire que le poète a bâti en utilisant librement une matière composée des éléments d’ordre historique relatifs à la Première Croisade, avec son cortège de vengeances, de violences et d’infamies humaines. Cependant, Dieu a foi en l’homme, sa créature : s’il gratifie les croisés d’une certaine bienveillance, malgré leurs exactions, c’est parce que, dans la perspective divine, la mort
n’est qu’un passage qui peut conduire au bonheur éternel, grâce à la Rédemption et à la Résurrection. 
Biographie de l'auteur
Bernard Guidot est Professeur émérite à Nancy-Université. Spécialiste de la chanson de geste des douzième et treizième siècles et des réécritures tardives, il a notamment édité le Siège de Barbastre et traduit Carin le Lorrain, Gerbert, le Siège de Barbastre et Girart de Vienne. Il faisait également partie de l'équipe éditoriale du Roman de Tristan en prose. Il est président d'Honneur de la Société Rencesvals pour l'étude des épopées romanes.



  • Broché: 1120 pages - Editeur : Honoré Champion (6 octobre 2011) - Collection : Champion Classiques - Langue : Français - ISBN-13 : 978-2745321244.

La musique iranienne (3)

Jeudi 30 août à minuit, sur France musique : La musique iranienne (3) ; Couleurs d'été, N. Sarkechik.

mardi, août 28, 2012

6 albums de Şivan réédités


Réédition par Pel Records de 6 albums  par Şivan Perwer :

1. Govenda Azadîxwazan (La ronde des amoureux de la Liberté, 1975)
2. Hevalê Bargiran im (Je suis l'ami de l'opprimé, 1976)
3. Herne Pêş (En avant, 1977)
4. Ey Firat (Ô Euphrate) (1978)
5. Kî ne em (Qui sommes-nous ? 1979)
6. Hay Dil ! (Ô Cœur, 1980)

La musique iranienne (2)

Mercredi 29 août à minuit, sur France musique : La musique iranienne (2) ; Couleurs d'été, N. Sarkechik.

lundi, août 27, 2012

Médecins du Monde : Appel Syrie


En Syrie, la recrudescence des violences affecte la population civile et cible les blessés, le personnel médical et les structures de soins. Nous, Médecins du Monde rappelons qu’en période de guerre, il existe des règles de droit international que tous les acteurs au conflit se doivent de respecter pour limiter les effets de la guerre dans le respect de la mission médicale et de sa déontologie. 
Aujourd’hui, en Syrie, la médecine est instrumentalisée, et parfois même utilisée comme une arme: professionnels de santé assassinés et torturés, hôpitaux inaccessibles aux blessés par peur de représailles, entraves constantes à l’aide médicale dans les hôpitaux et les zones bombardées et assiégées. Transporter des médicaments clandestinement est devenu un crime. La violence contre les civils est sans limite : Lire l'intégralité de l'appel…

Écart des cultures ou élargir le compas







"On a tort, je crois, d'envisager la diversité des cultures sous l'angle de la différence. Car la différence renvoie à l'identité comme à son contraire et par suite, à la revendication identitaire – on voit assez combien de faux débats s'ensuivent aujourd'hui. Considérer la diversité des cultures à partir de leurs différences conduit en effet à leur attribuer des traits spécifiques et les referme chacune sur une unité de principe, dont on constate aussitôt combien elle est hasardeuse. Car on sait que toute culture est plurielle autant qu'elle est singulière et qu'elle ne cesse elle-même de muter ; qu'elle est portée à la fois à s'homogénéiser et à s''hétérogénéiser, à se désidentifier comme à se réidentifier, à se conformer mais aussi à résister : à s'imposer en culture dominante mais, du coup, à susciter contre elle de la dissidence. Officielle et underground : du culturel ne se déploie toujours, et ne s'active, qu'entre les deux.
C'est pourquoi j'ai préféré, dans mon chantier ouvert entre la Chine et l'Europe, traiter non de différences mais d'écarts. Car l'écart promeut un point de vue qui est, non plus d'identification, mais, je dirais, d'exploration : il envisage jusqu'où peuvent se déployer divers possibles et quels embranchement sont discernables dans la pensée. Du coup, il fait surgir cette question préalable qu'on ne voit pas développée de l'intérieur même de la philosophie : jusqu'où a-t-pu repousser ici et là, en Chine, en Grèce, sur l'un et l'autre front, en s'y prenant de l'une ou l'autre façon, les frontières du pensable et, plus encore, étendre le soupçon de ce qu'on ne pense pas à penser ? Car le moindre écart perçu, et qu'on fait travailler, ouvre plus largement le compas, prospectif comme il est, ou déplie l'éventail. Il fait paraître une faille, enfonce un coin, dans cet insoupçonné, celui du préalable de la pensée (pré-notionné, pré-catégorisé, pré-questionné…), tellement plus résistant, parce que tapi plus en amont, que ces fameux "pré-jugés" qu'incrimine la philosophie – ou comment prendre du recul dans son esprit ?
Au lieu donc d'aboutir à une opération de rangement, au sein d'un cadre aux paramètres préétablis, et exécutés bord à bord, comme y conduit la différence, l'écart fait lever une autre perspective, décolle, ou débusque, une nouvelle chance – aventure – à tenter. Je le dis ici (je le répète) pour répondre à une objection dont je m'étonne qu'on la fasse encore : si je suis attentif à de tels écarts, au moindre écart, ce n'est pas pour isoler les cultures l'une de l'autre et les clore en des mondes (tout mon travail consiste, au contraire, à les faire dialoguer) ; mais pour détacher la pensée de ce qu'elle prend pour de "l'évidence", de part ou d'autre, dont elle n'a même pas l'idée, et lui procurer des biais pour rompre avec cet enlisement et se redéployer. Ce dont l'écart est l'outil. Car au lieu de supposer quelque unité ou spécificité de principe, de l'un et l'autre côté, à plat, et qu'on connaîtrait d'avance (mais d'où nous viendrait ce surplomb ?) –, l'écart nous met sous tension ce qu'il a séparé et le découvre l'un par l'autre, le réfléchit l'un dans l'autre. Aussi déplace-t-il avantageusement l'angle de vue : non seulement de celui de la distinction, propre à la différence, à celui de la distance et, par la suite, du champ ouvert dans la pensée ; mais aussi, conséquemment, de la question de l'identité à l'espoir d'une fécondité. Il donne à considérer la diversité des cultures comme autant de ressources disponibles, dont peut tirer parti toute intelligence pour s'agrandir et se réinquiéter – qui ne sont donc pas à laisser perdre, comme risque d'y conduire l'uniformisation contemporaine, du fait de la mondialisation, mais à exploiter."

 Remarques pertinentes non seulement pour ceux qui travaillent "entre la Chine et l'Europe" mais pour tous ceux qui travaillent entre plusieurs mondes, cultures, religions, civilisations : ne pas voir les divergences comme des piles de pont, fixes et solides, sur lesquelles nous n'aurions qu'à nous arc-bouter pour faire le "grand écart" en des mondes eux-mêmes permanents dans leur distance musuelle ; il s'agit plutôt d'iceberg ou de rondins de bois, flottant, tantôt proches tantôt lointains, et emportés par un courant plus ou moins rapide, plus ou moins stagnant, jamais tout à fait immobile. 

Travailler sur les "autres", c'est en apprendre autant sur soi, et, avec l'œil emprunté à l'autre, changer son regard sur nos trompeuses "évidences"  : il s'agit de reconquérir nos autres capacités, perdues par les choix que nous ont  imposés notre naissance et le terreau de pensée qu'elle a induit. Cesser ainsi de voir l'autre comme un "prochain", admiré, honni ou seulement égaré dans un écart culturel, mais comme un autre soi, un soi au futur antérieur, un possible qui nous a été arraché par l'écart où nous avons été mis. Au fond, ce n'est pas la reconquête de l'unité perdue, de "l'universel humain" qui devrait nous tarauder, mais celle de la pluralité à retrouver : contrairement à la croyance gnostique, la naissance ne fait pas peut-être chuter de l'Un au multiple, c'est peut-être le contraire qui se produit : d'un champ infini de possibles, nous finissons dans les œillères d'un seul "pré-établi". 

La musique iranienne (1)

Mardi 28 août à minuit, sur France musique : La musique iranienne (1) ; Couleurs d'été, N. Sarkechik.

dimanche, août 26, 2012

Judaïsme et islam

Dimanche 26 août à 8 h 10 sur France Culture : Judaïsme et islam, avec Ali Ben Makhlouf, philosophe. Maison d'études, Victor Malka.

samedi, août 25, 2012

La spiritualité du Coran



Dimanche 26 août à 7 h 05 sur France Culture : La spiritualité du Coran, avec le philosophe et anthropologue Youssef Seddik, auteur de Nous n'avons jamais lu le Coran (L'Aube) ; Les Racines du Ciel, Frédéric Lenoir (rediff.).





Présentation de l'éditeur
En quoi la Grèce antique, sa pensée et ses mythes, sa langue et ses symboles sont-ils présents dans le Coran ? Cette mise en question pose le Coran comme une oeuvre divine digne d'interpeller l'universalité - et pas seulement les fidèles d'un culte. 
Biographie de l'auteur
Helléniste et arabisant, Youssef Seddik a publié de nombreux ouvrages et traductions, dont, à l'Aube, Le Coran, autre lecture, autre traduction, Le Grand Livre de l'interprétation des rêves, Qui sont les barbares ? et L'Arrivant d'un soir. Cet islam de lumière qui peine à devenir.

vendredi, août 24, 2012

Colloque : Arts de l'Islam, regards sur les collections du Louvre

Visite de l’empereur moghol Jahângîr à l’ascète Jadrûp
Inde moghole, XVIIe s.
©Musée du Louvre.


"Cette journée propose une série de présentations portant sur plusieurs œuvres majeures du nouveau département. Plus que des conférences académiques ou destinées à des spécialistes, l’idée est de fournir des clés de lectures, pertinentes et accessibles, pour décrypter la complexité de la production artistique en terres d’Islam."

Auditorium du Louvre, sous la grande pyramide.

Programme :

10h 

Réécrire le passé : la réponse Umayyade à l’héritage classique et byzantin, 690-750

par Robert Hillenbrand, professeur honoraire, université d’Edimbourg

10h45 

Le « Suaire de Saint-Josse » : nouvel éclairage sur les textiles samanides du Khurasan

par Jochen Sokoly, Virginia Commonwealth University School of the Arts, Qatar

11h30

De quelques anses et de l’aiguière en cristal du trésor de Saint Denis en particulier

par Avinoam Shalem, université de Munich

12h15 

Une porte de bois iranienne ou irakienne datée de 1126

par Abdullah Ghouchani, Téhéran

15h

Parures de céramique, saints et sûfis: décors lustrés du tombeau de Natanz (Iran)

par Sheila Blair, Boston College

15h45 

Le porche du Qasr Rumi (Le Caire) et la passion pour l'art mamlouk

par Annie-Christine Daskalakis-Mathews, Agence France-Museums, Paris

16h30 

Peintures et dessins de la collection du Châh 'Abbâs Ier

par Ada Adamova, musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg

17h15 

Le prince et l’ermite : la Visite de l’empereur moghol Jahângîr à l’ascète Jadrûp

par Amina Taha Hussein-Okada, musée Guimet, Paris



lundi, août 20, 2012

Soliman le Magnifique

Mardi 21 août à 20 h 35 sur France 2 : Soliman le Magnifique (Roland Portiche, Fr., 2012) Secrets d'histoire, Stéphane Bern.

vendredi, août 17, 2012

Les langues face aux nouvelles technologies

Samedi 18 août à 10 h 10 sur RFI : Les langues face aux nouvelles technologies, avec Joseph Mariani (CNRS), spécialiste des technologies du langage et Clarisse Herrenschmidt (CNRS), philologue et linguiste, spécialiste de la Perse, de l'Iran antique et de ses langues, auteure de Les Trois Écritures : langue, nombre, code, 2007, Gallimard).






Présentation de l'éditeur
Spécialiste des langues, des religions et des civilisations de l'Iran avant l'islam, mais aussi de la Grèce ancienne, Clarisse Herrenschmidt étudie l'histoire des écritures de l'homme occidental, depuis les bulles à calculi de Sumer (Iraq) et de Suse (Iran) jusqu'à l'Internet, en passant par le Moyen- et le Proche-Orient, le monde grec et l'Europe. En procédant à la synthèse de ses travaux, elle entreprend de comparer trois systèmes d'écriture, les situant dans le contexte où ils ont vu le jour : les modes d'écrire les langues (dont l'invention date de 3300 avant notre ère environ), ceux d'écrire les nombres sur la monnaie frappée (l'écriture monétaire arithmétique commence vers 620 avant notre ère, en Ionie), enfin l'écriture informatique et réticulaire, fondée sur un code (qui naît entre 1936 et 1948, puis se prolonge par celle des réseaux à partir de 1969 aux Etats-Unis). En décrivant leurs caractéristiques propres, elle cherche aussi à en analyser les structures communes et à montrer en quoi ces systèmes imprègnent le rapport au monde de leurs usagers. Au carrefour de plusieurs disciplines, la philologie, l'histoire, l'anthropologie et la linguistique, son enquête explore les nombreuses implications sur l'homme de cette "aventure sémiologique unique", désormais planétaire, dont il est fait le récit étonné et étonnant. 
Biographie de l'auteur
Clarisse Herrenschmidt, membre de l'Institut d'anthropologie sociale du Collège de France, est l'auteur, avec Jean Bottéro et Jean-Pierre Vernant, de L'Orient ancien et nous (Paris, 1996).
  • Broché: 510 pages
  • Editeur : Editions Gallimard (10 mai 2007)
  • Collection : Bibliothèque des Sciences Humaines
  • ISBN-13: 978-2070760251


dimanche, août 12, 2012

Téhéran


Lundi 13 août à 20 h 40 sur Ciné+ Club : Téhéran, de Nader T. Homayoun (Iran, 2009).

SynopsisIbrahim a quitté sa province et sa famille pour tenter sa chance à Téhéran. Mais dans cette jungle urbaine où tout se vend, tout s'achète, le rêve peut rapidement virer au cauchemar. Mêlé à un trafic de nouveaux-nés, Ibrahim plonge dans les bas-fonds de la ville, là où cohabitent prostituées, mendiants et mafieux en tout genre.

Je pense que Téhéran est plus qu’un film de genre, ce film révèle aussi l’état d’esprit de la société iranienne d’aujourd’hui après quatre ans de présidence d’Ahmadinejad. C’est le triomphe du cynisme, de la démagogie et de l’impunité. Ces maux sont partis du pouvoir et ont contaminé toute la société. Je n’aurais jamais tourné ce film à l’époque de Khâtami, le précédent président (1997-2005), car il n’existait pas une telle désacralisation des valeurs sociales, les gens croyaient encore en quelque chose." Nader T. Homayoun.



Vol à Deir Mar Moussa





 Le 3 août, vers 23 heures, une vingtaine de voleurs armés sont arrivés à la bergerie (sise à 1,5 km du monastère) où se trouve la maison des bergers avec les chèvres. Ils ont commencé par casser le téléphone et prendre le portable des bergers pour empêcher tout moyen de communication, se présentant comme cambrioleurs ayant volé les moyens de transport avec lesquels ils étaient venus. Puis ils se sont mis à chercher des armes !!! Sous les menaces, ils ont forcé les deux bergers à charger 103 chèvres et leurs aliments dans un grand camion. Ensuite, ils ont pris le tracteur, le compresseur qu’on utilisait pour faire des trous dans la terre et les rochers, ainsi que les matériaux qui leur sont tombés sous la main : une perte d’environ 35.000 Euros. Trois heures plus tard, ils sont repartis, prenant avec eux comme otages les deux bergers, qu’ils ont fini par relâcher dans la montagne à une distance de deux heures à pied du monastère, non sans s’être informés si d’autres machines ou biens se trouvaient au monastère, disant que la prochaine fois ils prendraient le reste. C’est la troisième fois que nous recevons la visite importune de personnes dont nous ne savons pas si ce sont toujours les mêmes. La première fois, ils ont semé la peur, prétendant qu’ils cherchaient des armes et de l’argent ; la deuxième, ils ont volé d’un dépôt dans la vallée en face du monastère du matériel d’une valeur d’environ 12.000 Euros . Si nous avons peur? Oui. Cependant, nous essayons d’être prudents, et de rester solidaires avec tout le peuple syrien en difficulté. Nous nous confions au Seigneur, tout en poursuivant notre vie de prière et d’intercession pour la paix et la réconciliation. 
La Communauté monastique de Deir Mar Moussa

dimanche, août 05, 2012

Herr, gehe nicht ins Gericht mit deinem Knecht





Journal des Goncourt, III, 3 : 
Et le voyageur parle de ces populations de Samarcande, de ces populations calomniées par les Persans, de ces populations lettrées, amoureuses de discussions littéraires, et où il a vu un individu soudainement poser une fiche en terre, portant l'annonce d'une thèse philosophique qu'il allait soutenir, et les passants et les vendeurs du marché, abandonnant leurs choses à vendre, pour se mêler à la discussion.
Vendredi 29 juillet.—Je lis les CONVERSATIONS DE GŒTHE, par Eckermann, et je trouve que l'écrivain allemand divisait l'humanité en deux classes: les poupées, jouant un rôle appris, et les natures, le petit groupe d'êtres, tels que Dieu les a créés. 

*

Les étudiants d'Iran qui envoient un mail et qui, tout de suite après, téléphonent pour savoir si le mail est bien arrivé… 

Ceux qui n'ont toujours pas compris que samedi et dimanche étant fériés en France, un mail envoyé le vendredi soir aura sa réponse lundi.

Un dossier de 24 Mo envoyé 30 fois par email. Quelque chose me dit qu'il est de Saqez. Bien vu. Pourquoi ? Parce que toutes les fois que j'ai quelqu'un de Saqez au téléphone, je remarque qu'ils adorent répéter les mêmes choses trois fois : Roj baş, çonî ? – Baş im. Çonî ?– Baş im, spas. – Baş î ? … et ainsi de suite, comme si dite moins de trois fois, une parole ne comptait pas. Donc là, par écrit, 30, c'est un minimum, on dirait.

Une, après avoir envoyé son dossier à tout l'IKP, l'envoie de surcroit à une amie à Paris qui m'apporte au bureau la 10e copie. Mais ça, c'est Merivan.

*

Une de mes bêtes fiertés est d'avoir l'intégrale de l'œuvre pour orgue de Buxtehude jouée par Ablitzer.


J'y suis pas : Les journalistes qui appellent pour 'être briefé en 5 mn sur la Syrie'. Vague impression que tous les bureaux de rédaction semblent découvrir l'existence des Kurdes de Syrie et appellent, affolés.


Ceux qui se vexent de ne pas connaître Chris Marker, tout le monde parle.
Ceux qui disent que personne ne connaissait Chris Marker, sauf eux.
Ceux qui disent que ceux qui disent connaître Chris Marker sont des menteurs. 


Je viens de découvrir l'existence du papier-toilette sudoku. Je suis consternée.

Tajine panga, légumes, abricots, piment, paprika, coriandre, gingembre.






 Il était une fois en Anatolie. Autant Uzak m'avait fait bailler, autant ce film me plait énormément. Il m'attendrit aussi, tant il me rappelle de bouilles de keufs turcs, rencontrés sur les mêmes chemins anatoliens… Mais quand les Turcs invoquent Allah (Yallah, Vallah…), les sous-titres français traduisent par 'Nom de Dieu'. Effet curieux.

vendredi, août 03, 2012

Istanbul : le grand réveil

Samedi 4 et dimanche 5 août, de 15 h à 16 h, sur France Inter : Istanbul, le grand réveil, en 2 parties. 

Avec Ömer Madra, fondateur d'Acik Radyo: la voix indépendante d’Istanbul ;  le journaliste Cengiz Aktar,  sur la question arménienne  ; Aziz Tenan, la directrice du Festival de Cinéma d’Istanbul ;  Hülya Gülbahar, avocate et féministe ;  Güler Yildiz, journaliste kurde ; Jérôme Bastion, journaliste. Là où ça se passe, Anne Pastor.

Concert de soutien à l'Institut kurde