jeudi, février 24, 2011

Manifestations au Kurdistan d'Irak : les demandes en 17 points du Parlement d'Erbil

En attendant la journée de protestation de demain, qui concernera tout l'Irak, la manifestation d'hier à Halabja a fait un mort, cette fois un policier, tandis qu'un autre était blessé, sans que l'on sache clairement s'ils ont été victimes d'un 'tir ami' c'est-à-dire de balles malencontreuses émanant des forces de l'ordre, ou si, comme accuse le maire de la ville, des manifestants étaient armés (ce que ces derniers nient). Goran Adhem affirme même être en possession de vidéos prouvant ses accusations et parle même de perturbateurs arabes venus d'Irak. 

Cette version (ou paranoïa) d'infiltrations étrangères à la Région est relayée par les services kurdes parlant d'agents iraniens à l'origine des troubles, tel Ismat Argushi, de la Sécurité nationale, qui affirme être en possession d'informations précises sur la pénétration de 'terroristes' venant d'autres régions d'Irak et même de l'étranger. Le gouverneur d'Erbil, en prévision du 25, a annoncé des mesures pour fermer la Région au reste de l'Irak durant la manifestation, ainsi que la route menant de Suleymaniye à Erbil, mais qui doit passer par Kirkouk (et donc hors Région).

Quant au fondement véritable de ces affirmations, il n'y a pas lieu de douter que les Kurdes, officiels ou non, y croient réellement : l'opinion courante au Kurdistan est que le pays est entouré d'ennemis (pas faux) et que toutes les dissensions entre Kurdes sont plus ou moins inspirées, du moins encouragées par des États voisins (ce qui, historiquement, s'est plusieurs fois vérifié). Maintenant, agiter la menace de 'cinquième colonne' terroristes, arabes ou iraniennes, a aussi l'avantage de continuer de faire peser sur Goran l'accusation d'être vendu à l'Iran et peut-être d'inciter la population kurde à prendre ses distances avec le mouvement, par peur de faire le jeu des puissances hostiles au Kurdistan.

En attendant, Erbil se prépare demain aux manifestations avec des mesures de sécurité renforcée. Les cortèges d'étudiants qui avaient protesté contre l'assassinat de Serdeşt Osman n'avaient pas dégénéré en affrontements, malgré des jets de chaussures contre le Parlement, mais le climat est cette fois-ci plus tendu, même si la majorité des Kurdes ne souhaitent pas de bains de sang.

Réunis lui aussi en urgence, le parlement d'Erbil (qui comprend des députés de Goran), a adopté une résolution en 17 points, condamnant les violences du 17 février, tant de la part des manifestants que du PDK. Cette résolution est présentée comme unanime, mais il semble que Goran se soit ensuite rétracté ou qu'il y ait eu malentendu (ou cafouillage) car son groupe parlementaire nie avoir signé. Son porte-parole, Kardo Mohammed, explique ce refus par le fait que leurs revendications n'ont pas été prises en compte dans le texte et que son parti fera une déclaration séparée, mais plus tard.


Dans ce texte donc, le Parlement d'Erbil  :


1. Condamne, interdit et déclare criminel la violence et l'usage d'armes à feu contre les citoyens, l'attaque contre les bureaux gouvernementaux et ceux des partis politiques, ainsi que toute nuisance aux biens publiques et privés.

2. Demande le retrait immédiat de toutes les forces mobiles qui ont été envoyées le 17 février à Suleymaniye ou dans d'autres villes du Kurdistan, et leur retour dans leur bases initiales.

3. Demande la libération de tous ceux qui sont détenus en raison de leur participation aux manifestations ; les auteurs de crimes doivent être remis aux mains de la police et de la justice.

4. Le gouvernement doit, en accord avec la loi, indemniser  toutes les personnes, partis et institutions qui ont subi des dommages lors des attaques et des violences.

5. Demande que la protection et l'organisation des manifestations soit du seul ressort des forces de polices intérieures et des gardiens de la paix. L'identité de ces forces (nom, carte d'identité et lieu de travail) doivent être publiques et personne ne doit masquer son visage ou aveugler les fenêtres des véhicules.

6. Les Peshmerga doivent être interdits de participation à tout conflit politique interne et doivent exercer leurs missions nationales en protégeant le peuple du Kurdistan.

7. Il est nécessaire d'instituer une commission d'enquête gouvernementale dirigée par un magistrat de la Cour de Cassation, et composée de personnalités indépendantes et de professionnelles, qui devra rendre publiques ses conclusions dès que possible.

8. Il y a eu des défaillances dans la gestion de la situation par police et les Asayish (forces de sécurité) dont les responsables devront être légalement poursuivis après les conclusions de l'enquête.

9. Aucun manifestant ne doit être détenu pour sa participation sans procédure légale.

10. La décision d'envoyer des forces militaires ne doit être prise qu'en cas de danger extérieur.

11. Les auteurs de l'incendie de la chaîne Nalia et de la radio Gorran devront être poursuivis et jugés immédiatement.

12. Dans le but de réformes générales et radicales, des propositions devront être élaborées par les blocs et les commissions parlementaires, avec l'aide du Conseil des ministres, en partenariat avec les partis politiques, les organisations civiles, les universitaires et des personnalités indépendantes. Ces propositions devront être présentées au Parlement pour y être débattues et leur application mise en œuvre dès que possible.


13. Le gouvernement doit immédiatement prendre une série de mesures importantes et urgentes pour améliorer la vie quotidienne de la population,  instaurer une justice sociale et accroître les droits et libertés politiques.

14. Toutes les parties doivent jouer leur rôle pour calmer la  situation et mettre fin aux attaques des media par les partis politiques.

15. Appelle le Premier Ministre, le ministre de l'Intérieur et le ministre des Peshmerga à être entendus par le Parlement, pour des clarifications et des questions,  conformément aux dispositions et procédures légales.

16. Veut organiser et soutenir un dialogue politique national entre les partis politiques et les organismes qui ont des représentants au Parlement du Kurdistan, afin d'instaurer une entente politique et juridique permettant de modifier les lois qui ont des dimensions politiques et nationales.

17. Demande la création d'une commission spéciale composée de tous les blocs parlementaires afin d'enquêter et de permettre des auditions, à la demande des manifestants.  


Texte kurde sur Peyamner.

TV, radio : Fatih Akin, Iran mystique, André Miquel, Qalanders, Coran, Syrie

TV

Mercredi 2 mars à  20h 40 sur Orange Cinénovo : De l'autre côté, fiction de Fatih Akin (2007), suivi de son documentaire Crossing the Bridge à 22h 45.

Vendredi 4 mars à 23h 40 sur Planète : Au Cœur de l'Iran mystique, documentaire d'Aryana Farshad (2006).

Radio

Samedi 26 février à 22h 10 sur France Culture : André Miquel, traducteur des Mille et une nuits en Pléiades. Affinités électives, Francesca Isidori.

Dimanche 27 février à 6h 10 et 22h 10 sur France Culture : Trois qalanders, avec Alexandre Papas pour Mystiques et vagabonds en terre d'islam. Portrait de trois soufis qalandar (Cerf). Cultures d'islam, A. Meddeb.

Présentation de l'éditeur
Ne t'avait-Il pas trouvé orphelin et t'a assuré le logis ? Ne t'avait-II pas trouvé errant et t'a guidé ? Ne t'avait-Il pas trouvé pauvre et t'a enrichi ? Ce que le Coran formule, des mystiques musulmans l'ont incarné : si la condition humaine est orpheline, errante et misérable, alors le mystique sera sans logis, ni guide, ni biens. Sa quête de transcendance ne connaîtra aucune des entraves du monde. C'en est fini de la famille, du carcan social, des ambitions des uns, des opinions des autres ; fini des tâches utiles, des rituels ou des livres abscons ; fini du confort et du cours de la vie. Il faut sans arrêt partir. Tel est l'esprit de ce courant radical de la mystique musulmane appelé Qalandariyya. Privilégiant la biographie sur la description théorique, ce livre raconte en détail les voyages initiatiques de trois soufis qalandar sur les routes de la grande Asie centrale. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la région, creuset de multiples traditions religieuses, voit renaître la pratique de l'errance et du vagabondage spirituels. Une partie de l'élite lettrée quitte les sentiers battus de la foi pour redécouvrir la spiritualité des déserts et des steppes. Parmi elle, trois jeunes hommes, nommés Mashrab, Zalîlî et Nidâ'î, se font poètes mendiants pour narrer leurs aventures. A partir de ces récits de voyage, traduits ici pour la première fois dans une langue occidentale, nous suivrons leurs itinéraires, des portes de la Chine jusqu'à Samarcande, La Mecque à l'horizon, en tâchant d'écouter ce qu'ils ont à nous dire sur le monde et sur les sociétés. A travers leur regard parfois halluciné, c'est une époque qui se révèle. L'ordre médiéval s'éteint définitivement, laissant place à une modernité pleine de promesse et d'inquiétude.
Biographie de l'auteur
Alexandre Papas est historien du soufisme et de l'Asie centrale. il est chargé de recherche au CNRS.


Broché: 338 pages
Editeur : Cerf (25 novembre 2010)
Collection : Patrimoines. islam
Langue : Français
ISBN-10: 2204092940
ISBN-13: 978-2204092944



Mardi 1er mars à 21h 00 sur France Culture : Aux sources de la spiritualité en islam. Avec Mohammed Amir Moezzi (EPHE) auteur de Le Coran parlant et le Coran silencieux (CNRS). Les Racines du Ciel, Frédéric Lenoir.

Broché
Editeur : CNRS (12 mai 2011)
Collection : HORS.COLL.
Langue : Français
ISBN-10: 2271071887
ISBN-13: 978-2271071880




Vendredi 4 mars à 12h 05 sur Fréquence protestante : La Syrie, hier et demain. Avec Richard Labévière, coauteur de Quand la Syrie s'éveillera… (Perrin). Midi Magazine, M. Gaillard.


Présentation de l'éditeur
Peu de Français sont capables de situer sans hésiter la Syrie sur une carte. Encore moins nombreux sont ceux qui connaissent son histoire. Régulièrement présenté par les médias occidentaux comme une sorte de dictature ubuesque appartenant à l'" axe du mal ", ce pays carrefour des civilisations égyptienne, perse, grecque, romaine, byzantine et turque fut pendant une trentaine d'années sous administration française. La Syrie demeure également l'un des berceaux de la chrétienté où vivent, dans une totale liberté de culte, près de 2 millions de chrétiens. Ce pays est en effet l'un des rares Etats arabes laïcs à garantir un égal accès aux fonctions publiques et privées à tous ses citoyens, hommes et femmes, quelle que soit leur confession. Fruit de nombreuses années de reportage sur le terrain, de sources inédites et d'entretiens exclusifs avec des témoins capitaux, dont le président Bachar al-Assad, ce portrait de la Syrie d'aujourd'hui nous offre un éclairage original sur la situation actuelle du Proche-Orient. De la naissance du nationalisme arabe et de la création d'Israël à l'" héritage piégé " d'Hafez al-Assad et aux conséquences de la chute de Bagdad en 2003, les auteurs nous révèlent aussi comment l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri a favorisé une tentative de renversement du régime syrien et comment la " guerre mondiale contre le terrorisme " a ajouté au chaos mondial. Néanmoins, la Syrie est incontestablement redevenue le pays pivot du Proche-Orient : il était temps de mieux le connaître.
Biographie de l'auteur
Richard Labévière est rédacteur en chef de Défense, la revue des auditeurs de l'IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale). Spécialiste du Proche et du Moyen-Orient, il est l'auteur d'une quinzaine de livres dont "Les Dollars de la terreur : les États-Unis et les islamistes" et "La Tuerie d'Ehden ou la malédiction des Arabes chrétiens". Talai el-Atrache est correspondant de la presse française et libanaise à Damas. Arrière-petit-fils de Sultan el-Atrache, le chef de la Grande révolte syrienne (1925-1927), il est lauréat du prix Lorenzo Natali 2007 décerné par la Commission européenne.

Broché: 830 pages
Editeur : Librairie Académique Perrin (13 janvier 2011)
Langue : Français
ISBN-10: 2262033781
ISBN-13: 978-2262033781

mercredi, février 23, 2011

Le printemps de Suleimaniye : entre balles et narcisses

Depuis une semaine Suleimaniye s'agite, les partis kurdes se réunissent et s'accusent mutuellement et des communiqués de presse un peu hâtifs attendent que le Kurdistan d'Irak emboîte le pas à la Tunisie, l'Égypte, la Lybie et cie.

Pour le moment, on ne peut pas dire que ce soit un 'printemps kurde' très généralisé et très sanglant, puisqu'on ne compte qu'une poignée de victimes. La confusion et les prises de bec ressemblent plutôt à un règlement de compte entre partis, où certains y voient, bien sûr, les menées sournoises d'un 'grand pays voisin' cherchant à manipuler la jeunesse kurde, via 'un parti d'opposition'.

Le 17 février, une manifestation pacifique, d'environ 3000 personnes, principalement des jeunes gens, répondant à l'appel d'une organisation de jeunesse proche de Gorran, défile à Suyleimaniye pour protester contre la corruption et les insuffisances des services publics. Ce n'est pas la première fois et cela ne fait habituellement pas de morts.

À un moment, une petite fraction du cortège dévie soudain de sa route et tente de prendre d'assaut le quartier général du PDK, le parti de Massoud Barzani, qui a très peu de partisans dans cette province. Des assaillants pénètrent dans les locaux, qu'ils saccagent, détruisant aussi les ordinateurs. Réfugiés sur le toit, les gardes du bureau (au moins un, en tout cas) tirent en l'air. Puis les forces de sécurité de la ville se déploient. Il y a des tirs, de provenance incertaine, un adolescent de 14-15 ans est touché à la tête et tombe, vite évacué par les policiers. Parmi la centaine de manifestants autour du bâtiment (dont la plupart se contentaient de regarder), on parle de près de 50 blessés. 

Les images filmées par les manifestants et les journalistes font très vite le tour d'Internet et des media proches de Gorran. La mort quasi directe d'une des jeunes victimes choque profondément les Kurdes, sans que les vidéos puissent indiquer vraiment qui a tiré.

Un couvre-feu est instauré le jour-même dans la ville, tandis qu'en représailles, des inconnus, sans doute sympathisants du PDK ou de l'UPK, attaquent et brûlent ou pillent des  représentations de Gorran à Erbil et Duhok.

Très vite, les partis politiques s'accusent mutuellement. Le PDK, nouvellement dirigé par Nêçirvan Barzani, accuse l'UPK (dont les forces contrôlent Suleimaniye) de n'avoir pas envoyé ses forces protéger à temps ses locaux et empêcher les manifestants d'assaillir son QG. Aussi, Barham Salih, le soir même décide d'envoyer les forces du PDK (Zeravani) maintenir à Suleimaniye. Certes, cela ne semble pas très judicieux étant donné l'hostilité des manifestants envers le PDK et le peu d'amour que se portent mutuellement les forces PDK et UPK. Mais il semble que le Premier Ministre, lui-même UPK, craigne que les milices de son propre parti ne soient 'infiltrées' par  le parti dissident Gorran (après tout, les liens entre Gorran et UPK sont familiaux).

De fait, on rapporte presque immédiatement un début d'affrontement entre les Zeravani et les forces UPK  à Bazian, forces menées par Kosrat Rassoul, vétéran du bureau politique de l'UPK, qui avait été, durant la guerre civile, condamné à mort par contumace par la Cour pénale d'Erbil, pour son implication dans l'attentat de 1995 qui avait fait 96 victimes à Zakho. La peine avait été levée en 2002, lors de la réconciliation entre les deux factions et en vue de préparer la réunification des deux zones kurdes. En tout cas, les relations entre les deux milices ne sont pas toujours au beau fixe et la presse kurde fait état de rencontres plus ou moins houleuse entre le PDK et l'UPK pour se mettre d'accord.

Quoi qu'il en soit, le 18 février, les forces du PDK patrouillent la ville et celles de Kosrat Rassoul la cernent, ce qui n'empêchent pas d'autres manifestations d'avoir lieu, cette fois pour demander le retrait des forces du PDK.

Le 20 février, un autre adolescent meurt sur le coup à Suleimaniye dans un affrontement entre des manifestants et les forces du KDP, alors que de nouveau, les locaux du PDK sont pris d'assaut à fin, semble-t-il, de les brûler. Les Zerevani tirent et usent de gaz lacrymogène. Des arrestations ont lieu. Durant la nuit, une cinquantaine d'hommes armés attaquent une TV-radio privée, Nalia, à Suleimaniye. Les locaux sont dévastés et brûlés et le gardien blessé. Ce media avait été lancé 3 jours auparavant afin de couvrir les événements. Son propriétaire, Shaswar Abdulwahid affirme avoir été plusieurs fois menacé, mais que le Premier Ministre ainsi que Kosrat Rassoul l'avaient assuré de sa sauvegarde. Naturellement, les forces gouvernementales sont pointées du doigt.

Les manifestations se poursuivent les jours suivants à Suleimaniye mais de façon plus pacifique. Le 21 février, le mot d'ordre était même Peace and Love et Flower Power : Près de 5000 personnes ont à nouveau défilé. Cette fois, ce n'est plus uniquement un cortège de jeunes gens, mais aussi des personnalités, artistes, chanteurs et acteurs, brandissant des mots d'ordre pacifiques. Des fleurs ont été distribuées au passage, et ce même aux forces de l'ordre, ce qui vaut une photo particulièrement savoureuse :


AFP via Kurdistan Commentary


Après la Révolution du Jasmin, celle du Narcisse… Maintenant, si l'opposition et les manifestants voulaient faire aux forces de sécurité la réputation de mercenaires lybiens, c'est un peu raté…

Les partis réunis d'urgence n'ont, pour le moment, pas pu se mettre d'accord sur une éventuelle réconciliation ni sur les réformes à instaurer. La presse proche du gouvernement accuse Nawshirwan Mustafa d'avoir agi à l'instigation de l'Iran, qui voulait ainsi se venger de manifestations tenues en janvier dernier devant son consulat pour protester contre l'exécution d'un Kurde à Ourmiah. Peyamner, l'agence de presse du PDK l'accuse même d'avoir rencontré les Sepah (services iraniens) trois jours avant les événements, alors que le leader de Gorran était à Penjwin, près de la frontière.

Gorran riposte en niant être à l'origine des troubles et réclame que les responsables de la 'tuerie' soient traduits en justice, tandis que ses sympathisants se rassemblent autour de ses locaux pour les 'protéger'. Les images des manifestations se propagent sur Facebook, twitter, les blogs, et la presse. Les partis kurdes, cependant, craignant une flambée de violence, tentent de calmer le jeu (tout en essayant de se faire porter mutuellement le chapeau) et l'on parle aussi de compromis avec Gorran, même si ce dernier multiplie les déclarations incendiaires contre les partis au pouvoir. Le gouvernement appelle au calme, condamne les violences des manifestants et des tireurs, et promet une enquête. Barhma Salih va rendre visite au père du premier adolescent tué, Massoud Barzani lui parle au téléphone, et ce dernier, s'exprimant sur les ondes, appelle à cesser la violence. La plupart des associations et ONG civiles appellent aussi à la cessation des violences et craignent la reprise de la guerre civile. Les étudiants et les lycéens s'agitent, font des sit-in, menacent de s'immoler si Massoud ne s'excuse pas pour la mort des manifestants, mais pour le moment, personne ne s'est suicidé.

Le 25 février doit avoir lieu une manifestation massive, cette fois dans tout l'Irak, pour protester contre la corruption. On verra cette fois si, à Suleimaniye, les narcisses prévaudront sur les fusils…


lundi, février 21, 2011

Conférence : Le sort des chrétiens en Irak



LE SORT DES CHRÉTIENS EN IRAK - PROBLÈMES ET PERSPECTIVES



Rencontre-débat
organisée par l'Institut kurde de Paris

Samedi 26 février 201
 de 13h45 à18h00

Salle Clémenceau
Palais du Luxembourg
15ter rue de Vaugirard, 75006 Paris

S'INSCRIRE EN LIGNE




La communauté chrétienne de Mésopotamie est l’une des plus anciennes du Proche Orient. Elle a notamment joué un rôle primordial dans la transmission de la philosophie grecque au monde musulman et à travers celui-ci à l’Occident médiéval.
Aux XIIè – XIIIè siècle, sa branche nestorienne, dont le patriarcat était établi au Kurdistan, a eu un rayonnement s’étendant jusqu’aux contrées lointaines comme la Chine et la Birmanie.
Cette communauté glorieuse, dont l’apport à la culture et à la civilisation de Mésopotamie a été considérable, est victime des agressions meurtrières dans plusieurs provinces de l’Irak, notamment à Mossoul et à Bagdad. Les djihadistes qui prétendent faire de l’Irak un califat arabe sunnite pratiquent une politique d’épuration religieuse, s’en prenant par des attentats aveugles aux chrétiens, aux yézidis et aux chiites.
Même si la sécurisation progressive du pays réduit la capacité de nuisance des groupes djihadistes alliés aux résidus du régime de Saddam Hussein, les chrétiens d’Irak sont inquiets.
Nombre d’entre eux prennent le chemin de l’exil vers les pays voisins ou vers l’Occident . Des dizaines de milliers sont venus s’installer au Kurdistan qui jouit d’une situation sécurisée et paisible.
L’exil amorcé dans les années 1990 et qui s’est amplifié ces dernières années est-il une solution ? Ne risquent-ils pas de devenir sans retour et de conduire progressivement à la fin de la présence chrétienne en Mésopotamie avec des conséquences culturelles incalculables ?
En attendant les jours meilleurs ces chrétiens peuvent-ils venir rejoindre leurs frères au Kurdistan irakien comme les y invite le Gouvernement régional du Kurdistan ? Quels sont les problèmes qui se posent pour leur installation au Kurdistan ? Que peut faire le Gouvernement central d’Irak pour favoriser ce processus ? Que peuvent faire la France et l’Union Européenne pour aider ces chrétiens à rester sur la terre de leurs ancêtres et y à reconstruire leur avenir ?
Pour réfléchir à ces questions et à d’autres, l’Institut kurde organise une conférence exceptionnelle avec la participation de dignitaires religieux des chrétiens d’Irak et des représentants du Gouvernement du Kurdistan. La conférence vise à établir un état des lieux et à élaborer des propositions concrètes qui seront ensuite soumises au Parlement du Kurdistan, au Gouvernement de Bagdad et aux autorités européennes.

PROGRAMME


13h45 : Accueil des invités

14h30 : Mot de bienvenue

M. Kendal NEZAN, président de l'Institut kurde de Paris
M. Bernard CAZEAU, sénateur de la Dordogne, président du Groupe interparlementaire France-Irak

1ère Table ronde : 14h40-16h30 - État des lieux

Modérateur  : Ephrem Isa YOUSIF

Ephrem Isa YOUSIF, philosophe, écrivain : Rappel historique de la présence chrétienne en Irak
L'Abbé Pascal GOLLNISCH, directeur de l'Oeuvre d'Orient : La situation des chrétiens en Orient
Mgr Emile NONA, évêque de Mossoul : La situation des chrétiens dans la province de Mossoul
Père Nejib MIKAËL, supérieur des Pères dominicains de Bagdad : La situation des chrétiens à Bagdad


2ème Table ronde : 16h30-18h00 - Quelles perspectives ?

Modérateur : Kendal NEZAN

Mgr Rabban AL-QAS, évêque d'Amadia : Les Chrétiens dans la région du Kurdistan
M. Falah MUSTAFA, ministre des relations extérieures du Gouvernement régional du Kurdistan
Dr. Fuad HUSSEIN, directeur de Cabinet du Président du Kurdistan
 et un représentant du gouvernement français

jeudi, février 17, 2011

Le Rôle des Kurdes dans la perspective d'un changement démocratique en Syrie



Samedi 19 février à 16h 00 : Rencontre-débat à l’Institut kurde de Paris, avec le Comité de la Déclaration de Damas pour un changement démocratique en Syrie sur :


« Le rôle des Kurdes dans la perspective d’un changement démocratique en Syrie »

Intervenants :

Professeur Hamid ATASSI, représentant du Parti du Peuple et membre de la Déclaration de Damas,

Professeur Abdul Razzaq EID, président du Congrès national de la Déclaration du Damas en diaspora

Professeur Kamaran HACO, membre du secrétariat de la Déclaration de Damas

Dr. Khaldoun KHOJA, président de la Déclaration de Damas en France

Institut kurde de Paris
106, rue La Fayette, F-75010 Paris
M° Poissonnière - Gare du Nord - Gare de l’Est

mercredi, février 16, 2011

Concert : Davod Azad




vendredi 18 et samedi 19 février à 20h30, à l'Institut du monde arabe :

Iran
La voie de Rumi



Réservations et informations :
www.imarabe.org / 01 40 51 38 14 ou 0 892 702 604 (0,34 € TTC par minute)
Billetterie : FNAC, Carrefour, Géant, www.fnac.com
Placement libre

lundi, février 14, 2011

Spécial Saint Valentin : "L'amour trouve-t-il ses mots ?" de Şeyhmus Diken


"Ce fut toujours une blessure pour moi que de voir la beauté, les sentiments rendus captifs d'une seule journée, marchandisés. Ainsi la fête des Pères, des Mères et la Saint-Valentin.
Ce type de journée marque le déploiement du mode de vie propre à une société de consommation en perpétuelle croissance. Une fête en chasse une autre. Pour chacune d'entre elles, des programmes de shopping bien spécifiques sont initiés. Les veilles de ces fêtes sont marquées d'une certaine agitation, d'une frénésie. Et les lendemains, les joies et les peines, les brouilles et les rancœurs quotidiennes reprennent le dessus. Jusqu'à la prochaine fois. 
Dans le Diyarbakir d'antan, comment faisait-on sans cette journée des amoureux ? Comment les amoureux exprimaient-ils leurs sentiments tous les jours de l'année ? Voilà un peu ce que je voudrais partager, porter au grand jour dans un monde aux valeurs dépréciées, dans un monde où l'amour lui-même est objet de marchandisation.

Au début des années 1970 – mes années lycée déjà évoquées –, pour tout jeune homme de Diyarbakir, une jeune fille vers laquelle convergeaient ses préférences devenait sa "cause". Quand il voulait manifester ses sentiments non pas à la personne qui les inspirait, mais à son entourage, il lançait comme un avertissement : "Vous voyez cette fille… Considérez-la comme ma compagne, c'est ma cause. Vous voilà informés, pas d'erreur."
Ces passions secrètes pour la "cause" se perpétuaient par contumace. En son nom, combien de bagarres a-t-on connues, de têtes fracassées, d'yeux au beurre noir ? Mais il en allait ainsi. Cela en valait vraiment la peine, parce que plus on faisait de bruit autour de la "cause", plus on y mettait du cœur, plus on avait de chance d'attirer l'attention, de susciter l'intérêt de la personne concernée et d'ainsi faire en sorte que soit un jour partagé ce sentiment sans cesse renforcé.
Dans la plupart des cas, la jeune fille n'était pas informée des sentiments qui lui étaient voués. Un garçon proclamant à chaque occasion qu'il aimait une fille avait une formule toute prête à opposer à ceux qui lui conseillaient d'ouvrir son cœur à celle qu'il avait choisie : "Aimer, d'accord, mais sans jamais le manifester."
Il en était d'autres qui se vantaient de suivre, depuis deux longues années, l'élue de leur cœur de chez elle jusqu'à l'école et qui, le soir, parcouraient le chemin inverse. Mais cela suffisait, bon sang. Il fallait désormais s'en ouvrir à cette fille ! On vous lançait alors des réponses du genre : "Aimer au loin, c'est encore le plus bel amour." Comme si faire part de ses sentiments pouvait porter atteinte à cette "étincelle". Et puis enfin, ouvrir son cœur n'était pas "une attitude digne d'une jeune homme, et elle finirait bien par comprendre."
Il en est d'autres encore que leurs amis parvenaient à convaincre d'aller déclarer leur flamme à la fille qu'ils suivaient depuis longtemps. Prenant son courage à deux mains, le garçon se lançait et la fille, spontanément, lâchait un rédhibitoire : "Oh, toi ! Grossier personnage !"
Non sans ironie, bien sûr, voulant signifier par là, un peu comme si leur passion avait duré : "Hé bien, c'était donc cela finalement."
Voilà ces amours diyarbakiriotes, s'enracinant jusqu'à la moelle, des relations irréductibles à une rose d'un jour, à une simple fête. Il fallait vivre sa passion à chaque moment, tous les jours. "Si tu aimes, alors tu aimeras jusqu'à Dieu" nous rappelle un vieux dicton diyarbakiriote."
Diyarbakir, Şeyhmus Diken, trad. François Skvor.

jeudi, février 10, 2011

TV, radio : Jafar Panahi, Révolution verte, Lucien Jerphagnon

TV :

Mercredi 16 février à 22 h 15 sur ARTE : Le Cercle, de Jafar Panahi (2000).



suivi à 23h 45  d'une interview de Jafar Panahi et à 23 h 55 de son dernier court métrage, L'Accordéon.

Vendredi 18 février à 21 h 00 sur LCP-Assemblée nationale : Iran- Fragment d'une révolution, documentaire d'Ana Nyma (France, 2010).

Radio :

Mercredi 15 février à 17h 03 sur RCF : Sagesse et sottise, avec Lucien Jerphagnon. Visages, T. Lyonnet.

mercredi, février 09, 2011

Saladin et l'épopée des Ayyoubides



La Mairie du Xème arrondissement de Paris et l’Institut kurde de Paris vous invitent à la présentation du dernier ouvrage d’Ephrem-Isa Yousif :


paru aux éditions l’Harmattan

Le mercredi 16 février 2011 à 18h30 à la Mairie du Xème, Salle des Fêtes, 72, rue du Fbg. Saint-Martin, 75010 Paris.

L'auteur y présentera l'immense patrimoine historique et culturel des peuples de l'Orient, celui des Syriaques, des Kurdes et de leurs voisins arabes, turcs...



Voir aussi le Blog de l'auteur et sa  Bibliographie.

lundi, février 07, 2011

Manifestation de soutien à Pınar Selek



Mardi 8 février 2011 à 17 heures, un rassemblement est prévu près de l’ambassade de Turquie - Place de la Bolivie Métro Passy ou La Muette - Paris, organisé par la Coordination Française Marche Mondiale des Femmes :

À la veille de son procès à Istanbul : Solidarité avec Pınar Selek, écrivaine et féministe turque injustement harcelée.
Pınar Selek, écrivaine, sociologue, féministe turque, accusée faussement d’avoir fait exploser une bombe en 1988 dans le Marché des Épices à Istanbul, passera de nouveau en jugement devant la douzième chambre de la Haute cour criminelle d’Istanbul en Turquie. Et ce après avoir été déjà acquittée par deux fois !
La Marche Mondiale des Femmes vous appelle à la solidarité :
en signant la pétition de soutien . Cette pétition sera annoncée publiquement par P.E.N. Allemagne le jour du procès pendant une conférence de presse à Istanbul. Toute adhésion à cette pétition jusqu’au jour du procès est très importante.
En envoyant la lettre ci-jointe (individuellement ou au nom de vos organisations) à M. Stefan Füle, Commissaire européen chargé de l’Élargissement et politique européenne de voisinage : stefan.fule@ec.europa.eu.
En vous joignant au rassemblement du 8 février devant l’ambassade de Turquie à Paris. Pour plus d’information par rapport au procès de Pınar, veuillez consulter le site web du Comité français d’appui à Pınar  et un dossier de presse du Collectif de soutien de Pınar Selek.
Une délégation composée de Clara Carbuna MMF, Esther Paillon du Collectif de Solidarité et de Nurdane Caglar Nourcier l’association ACORT sera reçue en audience à l’ambassade
Contacts : Clara Carbunar : 06 28 06 05 83 ; Nelly Martin : 06 80 63 95 25
À l’appel de : Marche Mondiale des Femmes France, Collectif de solidarité avec Pinar Selek en France, Association ACORT
Soutenu par : Osez le féminisme ! Collectif Debout ! Nancy, Union Syndicale Solidaires, Femmes Libres Radio Libertaire, Atalante Vidéo, Association V.idéaux Toulouse, LIFPF, MMF.

Série d'articles sur Pınar Selek à lire sur Turquie européenne.

Conférence : Diyarbakir, Şeyhmus Diken






Samedi 12 février, rencontre-débat à l'Institut kurde de Paris autour de la traduction française de Diyarbakir, la ville qui murmure en ses murs, de Şeyhmus Diken, paru aux éditions Turquoise.

Avec Ariane Bozon, essayiste et journaliste et François Skvor, le traducteur du livre.

Feuillet de présentation à télécharger.

Lire des extraits du livre






Présentation de l'éditeur
Diyarbakir, le Tigre, la Mésopotamie : cinq mille ans pour une histoire d’amour qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, au XXIe siècle, Diyarbakir – « Amed » de son nom kurde – est la métropole du sud-est de la Turquie, une agglomération en extension permanente que les Kurdes de cette région tiennent pour leur capitale. Dans cet ouvrage, publié en français pour la première fois, Seyhmus Diken se fait la voix de sa ville natale – une voix douce et amicale, une voix apaisée. Voix de son passé, de ses murs antiques et monumentaux, de cet anneau de pierre noire qui lui offre les plus longues fortifications urbaines de la planète. Au fil des pages s’impose le caractère basaltique d’une cité que dévorent le présent, les souffrances et les vagues de l’exil des hommes. L’auteur donne la parole aux lieux enfouis, détruits et oubliés, aux sensations, aux amitiés envolées, à cette nostalgie que distillent chants et poèmes où se rêve Diyarbakir. À mille lieues de tout discours urbanistique, il se livre à un essai de géographie intime, conviant en ses lignes un assemblage unique de souvenirs personnels, d’anecdotes et d’airs populaires qui donnent une chair si singulière à cette ville fugitive. Suivre le sillage du guide Seyhmus Diken, c’est plonger – par le texte et ici par l’image – dans la mémoire d’une Turquie « turque » mais aussi kurde, juive, arménienne, syriaque et chrétienne, d’une Turquie bien plus complexe et bigarrée que ne le dit, que ne le veut le présent. C’est en redécouvrir les promesses.
Biographie de l'auteur
Ecrivain et chroniqueur, il est l’un des plus grands spécialistes de Diyarbakîr, sa ville natale. Né en 1954 dans une famille kurde, il a fait ses études à la faculté des sciences politiques d’Ankara. Vivant actuellement à Diyarbakir, il est conseiller auprès du cabinet du maire. Militant actif au sein de la société civile turque depuis de nombreuses années, il est également passionné par l’histoire locale et orale de la Turquie, et notamment par l’identité et la culture de ses villes. Chroniqueur prolifique, Seyhmus Diken est aussi l’auteur de sept ouvrages, tous consacrés à sa ville et à sa région natales. Il est le représentant du Pen Club pour Diyarbakir.

Broché: 256 pages
Editeur : Turquoise (6 janvier 2010)
Collection : Ecriturques
Langue : Français
ISBN-10: 2951444842
ISBN-13: 978-2951444843

vendredi, février 04, 2011

radio : qalandars, archéologie à Erbil

Mardi 8 février à 16 h 30 sur France Culture : Alexandre Papas pour Mystiques et vagabonds en terre d'islam. Portrait de trois soufis qalandar (Cerf). À plus d'un titre, J. Munier.

Présentation de l'éditeur
Ne t'avait-Il pas trouvé orphelin et t'a assuré le logis ? Ne t'avait-II pas trouvé errant et t'a guidé ? Ne t'avait-Il pas trouvé pauvre et t'a enrichi ? Ce que le Coran formule, des mystiques musulmans l'ont incarné : si la condition humaine est orpheline, errante et misérable, alors le mystique sera sans logis, ni guide, ni biens. Sa quête de transcendance ne connaîtra aucune des entraves du monde. C'en est fini de la famille, du carcan social, des ambitions des uns, des opinions des autres ; fini des tâches utiles, des rituels ou des livres abscons ; fini du confort et du cours de la vie. Il faut sans arrêt partir. Tel est l'esprit de ce courant radical de la mystique musulmane appelé Qalandariyya. Privilégiant la biographie sur la description théorique, ce livre raconte en détail les voyages initiatiques de trois soufis qalandar sur les routes de la grande Asie centrale. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la région, creuset de multiples traditions religieuses, voit renaître la pratique de l'errance et du vagabondage spirituels. Une partie de l'élite lettrée quitte les sentiers battus de la foi pour redécouvrir la spiritualité des déserts et des steppes. Parmi elle, trois jeunes hommes, nommés Mashrab, Zalîlî et Nidâ'î, se font poètes mendiants pour narrer leurs aventures. A partir de ces récits de voyage, traduits ici pour la première fois dans une langue occidentale, nous suivrons leurs itinéraires, des portes de la Chine jusqu'à Samarcande, La Mecque à l'horizon, en tâchant d'écouter ce qu'ils ont à nous dire sur le monde et sur les sociétés. A travers leur regard parfois halluciné, c'est une époque qui se révèle. L'ordre médiéval s'éteint définitivement, laissant place à une modernité pleine de promesse et d'inquiétude.
Biographie de l'auteur
Alexandre Papas est historien du soufisme et de l'Asie centrale. il est chargé de recherche au CNRS.


Broché: 338 pages
Editeur : Cerf (25 novembre 2010)
Collection : Patrimoines. islam
Langue : Français
ISBN-10: 2204092940
ISBN-13: 978-2204092944



Mercredi 9 février à 14 h 30 : Des missions archéologiques françaises réinvestissent l'Irak. Erbil, Kurdistan irakien. Avec Christine Kepinski (CNRS) et Olivier Rouault (univ. Lumière Lyon II). Le Salon noir, V. Charpentier.


mardi, février 01, 2011

Parution : Le Navire obscur




Biographie de l'auteur
Sherko Fatah est né en 1964 à Berlin-Est d'un père kurde du nord de l'Irak et d'une mère allemande. Après des études de philosophie et d'histoire de l'art, il a fait de nombreux voyages en Irak. En 2000, il obtient le prix Aspekte du meilleur roman en langue allemande avec "En zone frontalière". Il est également l'auteur de "Petit Oncle".



Concert de soutien à l'Institut kurde