jeudi, septembre 24, 2009

Cuisine and customs of the Kurds and their neighbors

photo : Sandrine Alexie

Le volume 23 du Journal of Assyrian Academic Studies, nº1, comprend un article de Mirella Galletti qui reprend, en condensé, et en anglais cette fois, son étude sur la cuisine kurde : Kurdistan, cucina e tradizioni del popolo curdo et l'élargit aux "voisins', c'est-à-dire non pas les Arabes, les Perses et les Turcs, mais les autres peuples du Kurdistan, les Arméniens, les Syriaques et les Juifs :

La cuisine et les coutumes des Kurdes et de leurs voisins

Nous pouvons suivre les événements politiques au Kurdistan à travers les changements de la production et des habitudes alimentaires. J'ai voyagé pour la première fois dans la région en 1973, 1974 et 1977. Quand je suis revenue en 1992 et 1994, la société traditionnelle kurde irakienne n'avait pas changé de façon significative. Quand j'y suis retournée encore en 2005 et 2006, j'ai trouvé que la société avait subi de profonds changements. Il était donc extrêmement important de préserver la mémoire de ces us et coutumes, et la vie quotidienne, car dans une période de temps très courte, ils allaient être éradiqués. C'est pour cette raison précise que mon dernier livre a pour sujet la façon les traditions culinaires sont liées à la nutrition, au Kurdistan.

Cette étude a pour but de rassembler à la fois mon expérience personnelle et ma connaissance du sujet, ainsi que les rares matériaux disponibles sur les coutumes et les traditions reflétant l'héritage culinaire kurde, en particulier celui des Kurdes irakiens vivant dans la région de Kirkouk. En général, le peu de textes disponibles traitant des arts culinaires kurde et irakien ont été publiés en Irak et sont censés être des outils pédagogiques, fournissant des notions générales sur les propriétés nutritionnelles des ingrédients (lait, fruit, protéines, hydrates de carbone, etc.). Ils donnent aussi des instructions sur la façon de dresser la table. On peut trouver aussi des livres de cuisine généralistes, de nature plus internationale, incluant des recettes comme celle de la pizza, des pâtes et des côtelettes syriennes. Ce qui manque, pourtant, est un livre qui enquête sur les liens entre la nourriture, le territoire et la population.

Mon propos est de fournir au lecteur, avec une connaissance plus large de la cuisine kurde, sa relation avec les populations avoisinantes, aussi bien qu'avec sa propre culture. Trop souvent, y compris dans le passé, le peuple kurde a été vu uniquement comme reflétant le groupe dominant qui avait le contrôle sur leurs institutions. Par conséquent, il est important d'aborder le sujet de l'alimentation traditionnelle kurde dans son contexte socio-économique actuel, lequel évolue rapidement. Il est intéressant de noter que les plats décrits par le prêtre dominicain Giuseppe Campanile (1762-1735), qui vécut au milieu des chrétiens, des Kurdes et plusieurs autres communautés, lors d'une mission à Mossoul, de 1802 à 1815, sont les mêmes que ceux qui composent la cuisine traditionnelle kurde de nos jours.

Mirella Galletti, Cuisine and Customs of the Kurds and their neighbors.

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