mercredi, juillet 22, 2009

Disparition d'un journaliste syrien

La Société pour les peuples menacés (Gesellschaft für bedrohte Völker), avait félicité les Kurdes d'Irak pour leur constitution, "modèle pour la politique envers les minorités" au Moyen-Orient. Il faut dire que les "Chaldéens Assyriens Syriaques" ont dû tellement casser les couilles des Kurdes avec leurs histoires de triple nom sans virgule que rien que pour cela, tous les députés non-syriaques d'Erbil méritent de leur part une médaille en chocolat pour avoir gardé patience.

photo avestakurd.net

La même ONG alerte sur le sort d'un Kurde de Syrie, qui a évidemment tout pour déplaire au Baath (Kurde, journaliste et militant des droits de l'Homme, ça fait beaucoup).

La famille d'Emjad Othman a lancé un appel à la Société pour les peuples menacés (la branche allemande de Göttingen), en expliquant que depuis le 17 mai dernier, ses proches étaient sans nouvelle d'Emjad, qui a apparemment disparu sans laisser de trace. Etant donné que le jeune homme était le rédacteur d'une revue kurde (interdite) dans la ville de Qamishlo (nord-est de
la Syrie), et que cette ville est assez dans le collimateur des autorités pour son agitation kurde, ils craignent le pire. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'Emjad Othman avait été arrêté par les forces syriennes.

La Gesellschaft für bedrohte Völker (GfbV) se dit très inquiète sur le sort du jeune journaliste et rappelle la mort tragique du cheikh Kahznavi enlevé il y a 4 ans, en mai 2005, et torturé à mort.

Dans la foulée, l'ONG rappelle que 150 Kurdes sont détenus en Syrie pour raisons politiques et qu'elle détient personnellement les noms de 122 prisonniers kurdes d'opinion. Elle rappelle aussi que les Kurdes de Syrie, autour de 2 millions, souffrent de discrimination et de déni de leurs droits culturels et même de citoyens puisqu'en 1962, 300 000 Kurdes ont été déchu de leur nationalité syrienne et vivent aujourd'hui en apatrides sur leurs propres terres, à la faveur d'une campagne d'arabisation de la frontière turco-syrienne. La GfbV réclame également que ces Kurdes et leurs descendants recouvrent pleinement leur citoyenneté.

Pour envoyer un mail de protestation au gouvernement syrien, cliquez ici.

Sinon, nous signalons au passage que la Société pour les peuples menacés a, en plus des branches allemande, suisse, italienne, etc, un bureau kurde dans la Région du Kurdistan dont voici les coordonnées :


GfbV-Kurdistan/Irak
Dr. Masud Siany
Tel. 00964 750 46 799 13
Masaud_siany@yahoo.com

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