mardi, novembre 27, 2007

Le chasseur, la gazelle et la clochette


"Tout pêcheur et tout chasseur doivent toujours être munis d'une foène. Elle est indispensable à ceux qui chassent la gazelle, de nuit, à la clochette (dâlwiyya). Ainsi que l'indique le maître al-Asadî, le mot dâlwiyya, synonyme de juljul "clochette", est propre aux régions d'Arbil, de Chahrazour et de Mossoul. Dans cette chasse nocturne à la clochette, la lanterne doit être portée, au bout d'une perche de bambou, par un aide averti de la marche à suivre. Avec la foène, on peut avoir, par surprise, lièvre, gazelle et tout gibier à plume, menu ou gros, sur terre et sur eau. Le lièvre et la gazelle s'embrochent quand ils dorment en leur gîte ; les oiseaux d'eau se harponnent quand, dérompus par l'Autour, ils sont tombés à l'eau là où on ne peut les attraper. A la foène, on extirpe, de même, le Francolin blotti dans le fourré impénétrable et la Perdrix réfugiée en une anfractuosité de rocher ou en toute autre retraite étroite. Enfin, la foène est indispensable pour récupérer tout objet tombé en un endroit inaccessible à la main."

LXVI. De la Pêche au filet, à la foène, à la drogue, à la nasse et à la glaise.

Muhammad ibn Manglî, De la chasse.

"1. De la chasse nocturne à la clochette.

Ce mode de chasse est spécial aux régions d'Irbîl, de Chahrazour, de Mossoul et de Daqûqâ (auj. Tawûq). En opérant en un canton très riche en gibier à plume, le chasseur qui s'y livre peut, de nuit, capturer son millier de pièces, depuis les petits passeraux jusqu'au Ganga, à l'outarde Houbara et autres gros oiseaux, mais c'est surtout avec les Gangas qu'il peut réaliser de jolis tableaux. Certains de ces chasseurs prennent ainsi les gazelles. Cette chasse suscite parmi ses pratiquants un esprit de compétition et les plus habiles tirent fierté de leur art. "

"Quatre chapitres d'al-Asadî".

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