dimanche, décembre 17, 2006

Coup de projo sur : Tania Arab


Cette fois-ci cap au sud avec Tania Arab et 3 musiciens comme lui originaires du Kurdistan d'Irak. Le chanteur, né à Hewlêr, la capitale, est un des plus réputé dans le genre heyran, ces chants populaires qui aniamient les veillées. Le lawk est une poésie traditionnelle chantée, à thème épique ou amoureux. Ici, il s'agit d'un répertoire uniquement amoureux, à thème classique dans la chanson kurde : éloge de la bien-aimée, de ses attraits physiques, invites coquines de la belle à partager la nuit avec son amoureux, , avec un zeste d'érotisme toujours récurrent dans la poésie amoureuse kurde.

Dêwanim (Je suis fou) :

"Fou d'amour, je pars sur les traces des nomades !
Ô ma bien-aimée, pourquoi être partie si loin ? A quoi sert de se plaindre au pays de Mukriyan ?
Les parents de ma bien-aimée aux lèvres fines
Refusent de m'accorder sa main !"

Ce lawk est un dialogue entre Khanim e t son mêwan (son invité) :

- Ô Khanim je ne puis te voir que sur le toit de ta maison !
noircis-toi les yeux avec du khôl
Toi qui sais si bien les ruses des filles de la ville !
Peigne-toi les cheveux, rosis-toi les joues !
Je mettrai le lit sur la terrasse avec des coussins et des oreillers de plume d'oie
dans l'obscurité de la nuit je commencerai à l'embrasser !
à l'abri des regards des invités
Ô jeune fille ! Quest-ce que j'endure pour pouvoir t'embrasser !

Réponse de la bergère au berger :

- Mon invité ! mon invité !
C'est mon invité pour la nuit !
Si le lit de mon invité n'est pas confortable
il se reposera sur ma poitrine !"


Parêshanim (j'ai l'esprit égaré) :

"L'amour fait chanter le rossignol au printemps
L'amour fait tourner le papillon autour de la flamme
Je suis amoureux de tes beaux yeux et j'en souffre !
Je ne sais comment guérir la plaie de mon coeur meurtri
Amoureux à la folie, j'ai la maladie de l'amour."

Heyran :

Heyran ! Heyran ! Ô frères ! Heyran !
Le remède à tous les maux
est de caresser les seins de sa bien-aimée
et de se serrer très fort contre elle la nuit !"

Beguî :


Le francolin, la caille et le héron se réunissent à la source
Je prie Dieu de les surveiller
Il y a tant de danger sur leur chemin.
Beguî est partie d'ici, telle la lune qui disparaît du ciel
Le soleil est couché, Beguî ! Ma lune, reviens !"

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