vendredi, juillet 08, 2005

Commémoration de l'assassinat du cheikh Khaznawî

Le cheikh Maachouk al-Khaznawî

Né en 1958 à Tell Maarouf, mort assassiné le 27 mai 2005 à Damas

Pour le 40ème jour de la mort de Cheikh Mohammad Maachouk Khaznawî

Une réunion de recueillement aura lieu

le samedi 9 juillet 2005 de 16 h à 19h

en présence de ses proches

à l'Institut kurde de Paris, 106 rue Lafayette 75010


Le cheikh Mohammad Maachouk al-Khaznawî était le fils du cheikh Azzedîn Khaznawî et le petit-fils du cheikh Ahmad Khaznewî. Il fit ses études secondaires à Tell Maarouf et à Qamichlo, puis des études de théologie dans différentes universités du Moyen-Orient. En 1992 , il revint en Syrie pour y assumer les fonctions d'imam à la mosquée d'Edleb près d'Alep jusqu'en 1992, date à laquelle il revint dans sa région natale et prend le poste d'imam à Qamichlo, jusqu'à son assassinat.

Le cheikh Mohammad Maachouk al-Khaznawî dirigeait le Centre de recherche des Etudes islamiques de Qamichlo et était aussi directeur-adjoint de ce même centre à Damas. Il était aussi membre de la fondation Jérusalem à Beyrouth et du Comité de dialogue entre musulmans et chrétiens à Damas. A ce titre il avait été récemment invité par le ministre des Affaires étrangères de Norvège à un congrès sur l'islam.

Durant tout son exercice, le cheikh n'a cessé de défendre sa vision de l'islam, en insistant sur la tolérance et le progrès. Il condamnait sans ambiguïté les actes terroristes commis au nom de sa religion. Par ailleurs, il exprima sans cesse son attachement à la cause kurde et dénonçait le sort réservé aux Kurdes sans papier en Syrie. Il chercha aussi à resserrer les liens entre les partis kurdes de Syrie, en insistant sur la nécessité pour ces partis de s'unir afin d'exercer une plus grande influence sur le gouvernement syrien.

Lors du Newroz sanglant de mars 2004, il eut pour souci principal d'éviter les effusions de sang et organisa des rencontres entre des représentants de partis kurdes et du gouvernement syrien. Il invita également plusieurs représentations diplomatiques occidentales à Qamichlo pour les sensibiliser au sort des Kurdes. Un an plus tard, il se rendit sur la tombe des victimes du Newroz et prononça plusieurs discours lors des célébrations.

Mais cet homme de dialogue et de progrès, qui défendait la cause des Kurdes, devenait dangereux pour l'aile dure du régime syrien qui organisa son enlèvement le 10 mai. Le 27 mai il mourait à l?hôpital militaire de Damas des suites de ses tortures, selon le témoignage anonyme d'un médecin. Son corps fut retrouvé le 1er juin à Deir ez Zor.

Le cheikh avait coutume de dire : « Si leur islam ne veut pas accueillir des Kurdes au paradis, alors je n'irais pas non plus dans ce paradis, et je resterais avec le peuple kurde. »

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Concert de soutien à l'Institut kurde