lundi, janvier 31, 2005

L'ange de l'épaule droite



Film moyen en somme, je suis un peu étonnée des commentaires très approbateurs autour. Pas un mauvais film, mais qui reste en deçà de ce qu'aurait pu donner l'histoire. Je pense à ce qu'en aurait fait un Iranien, tiens. Dans cette historie où tout le monde ment, il manque justement la fantaisie, ou l'émotion, enfin des personnages vivants, comme dans Depuis qu'Otar est parti. Là, les acteurs semblent porter des masques de granit, le fils, la mère. Seul le gosse crève l'écran, mais ce n'est pas difficile d'animer un film un peu froid avec les yeux d'un gosse doué pour jouer. Enfin le Tadjikistan, vu comme ça, semble une terre triste. On n'est pas pour rigoler, il n'y a pas la poésie des Iraniens, la chaleur des Russes... juste la mafia post-soviétique. La partie la plus intéressante de l'histoire, le "passage dans l'autre monde" n'est pas assez poussée et tombe à la fin comme un cheveu sur la soupe, au bout d'une histoire réaliste bien noire. On dirait presque un film de débutant.

Radio spécial Election

Toute la journée sur France Culture, les émissions tourneront autour des élections irakiennes.

mercredi, janvier 26, 2005

Radio : génocides

Dimanche 30 janvier sur Radio France Internationale : La prévention des crimes contre l'humanité et des génocides. Avec Claude Jorda, juge, Françoise Bouchet-Saunier, juriste, Sophie Thonon, avocate, Philippe Texier, magistrat. Repères, par V. Gaymard.

jeudi, janvier 20, 2005

Radio

Sur France Culture, du lundi 24 au jeudi 27, à 6 h : Langues et religions indo-iraniennes (Eloge du Savoir).

mardi, janvier 18, 2005

Le Gai Savoir



- La résolution chrétienne de trouver le monde laid et mauvais a rendu le monde laid et mauvais."

Nietzsche, Le Gai Savoir, Livre troisième, 130.



- Le plus grand progrès des masses fut jusqu'à présent la guerre de religion, car elle est la preuve que la masse a commencé à traiter les idées avec respect. Les guerres de religion ne commencent que lorsque, par les subtiles disputes des sectes, la raison générale s'est affinée, en sorte que la populace elle-même devient pointilleuse, prend des petites choses au sérieux, et finit même par admette que "l'éternel salut de l'âme" dépend des petites différences entre notions

Nietzsche, Le Gai Savoir,Livre troisième, 144.


vendredi, janvier 14, 2005

Le régime baathiste n'était pas si inhumain que ça...

Non mais quoi c'est vrai, sinon tous les Irakiens seraient morts, et puis au moins Saddam était laïque lui, et a construit beaucoup d'autoroutes .

Bref, le tollé autour des paroles de Jean-Marie Le Pen me fait hausser les épaules, quand on pense à la manif monstre de 2003 contre la guerre avec quelques effigies de Saddam qui traînaient dans les rangs, tout de même, et surtout cette rengaine qu'on entend un peu partout, encore, dans les bouches, dans les bonnes consciences européennes, qu'on lit sur les sites si gourmands du décompte des morts irakiens pendant l'occupation américaine, (mais beaucoup moins empressés à compter les victimes de notre bonne politique "arabe", si typiquement française..).


jeudi, janvier 13, 2005

Zoroastrisme

Quelques cours en lignes sur les Etudes zoroastriennes, par Jean Kellens, Chaire "Langues et religions indo-iraniennes",Collège de France.

mardi, janvier 11, 2005

Conférence

Le samedi 15 janvier
à 16 heures
Les Elections en Irak,
problèmes et perspectives
par Sadi Barzanji
Ancien recteur de l'université Salaheddin d'Erbil
A l'Institut kurde de Paris
106 rue Lafayette
75010 PARIS
M° Poissonnière, Garde du nord, Gare de l'est
Entrée libre.

jeudi, janvier 06, 2005

C'est rien, juste un tir ami...

Via Kurdo et KurdishMedia le récit lamentable d'une opération militaire américaine aussi stupide qu'inutile. En gros, parce que le commandement américain en Irak avait entendu dire que des terroristes se cachaient à Erbil, capitale du Kurdistan, dans la Citadelle, dans l'université, dans le dortoir, ils ont attaqué les locaux d'étudiants avec 4 hélicos, blessant quatre étudiants et une femme qui passait en taxi à côté. A l'intérieur, de terroriste, point. Personne, apparemment, parmi les forces de sécurité kurdes n'étaient au courant, et selon le ministre kurde de l'Intérieur, Kerim Sinjari, les forces de la Coalition à Mossoul, pas davantage, et encore moins les forces américaines à Erbil. C'est beau la coordination.

Rien de plus qu'une bavure idiote quoi, mais imagine-t-on un campus d'une université américaine attaqué de la sorte parce qu'on y suspecterait la présence d'éléments dangereux ? On peut imaginer les croassements indignés de la nation devant le danger qu'on ferait subir à leur couvée... Mais le problème d'une armée d'occupation c'est qu'elle occupe, et en terre étrangère en plus. Donc elle fait moins gaffe, forcément.

Comme disait Clémenceau, la guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires. Mais l'après-guerre encore plus.


mercredi, janvier 05, 2005

Un livre





"Un trafiquant,surnommé Le Passeur, transporte des objets introuvables dans son pays, l'Irak, ravagé par la guerre et la dictature. Il doit à chaque fois franchir une zone minée. Ce n'est pas le seul péril : la sécurité intérieure l'informe que son fils de 13 ans milite au sein de l'opposition islamique. Il se rend alors dans la capitale et découvre la réalité de son pays. Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni."

Présentation par le traducteur sur France Culture, écoutable ici.


Texte de la quatrième de couverture


"Sr la zone frontalière kurde du nord de l'Irak, un homme avance en rampant, ployé sous un sac rempli de cigarettes, d'alcool et d'ordinateurs, des objets devenus introuvables dans son pays, l'Irak, ravagé par la guerre, l'embargo et la dictature. Le passeur a dans sa poche une carte, mais surtout l'expérience et la peur ont gravé dans sa mémoire la géographie des sentiers qui se cachent au milieu des mines invisibles. Aux dangers du terrain s'ajoute la crainte des brigands et de l'armée.

Sans rhétorique, sans effet littéraire, Sherko Fatah se limite à une description minutieuse de faits terribles et pourtant ordinaires sur une terre à la beauté sévère et nue. Il raconte simplement l'histoire d'un homme à la recherche de son fils adolescent parti dans la clandestinité avec un groupe d'extrémistes islamistes.

Sa vision littéraire du no man's land des victimes de la guerre et de la dictature nous ouvre des perspectives ignorées sur l'actualité d'un pays largement inconnu et nous révèle un auteur puissant et subtil."

Sherko Fatah est né en 1964 à Berlin-Est d'un père kurde du nord de l'Irak et d'une mère allemande. Après des études de philosophie et d'histoire de l'art, il a fait de nombreux voyages en Irak. En 2000, il obtient le prix Aspekte du meilleur premier roman en langue allemande avec "En Zone frontalière".

Concert de soutien à l'Institut kurde