Rites et sens du solstice d'hiver dans le monde iranien
"L'année indo-iranienne s'organise donc en événements solaires : le solstice d'hiver voit souvent 12 jours critiques où les démons reviennent, réinstaurant le chaos primordial. Au moment où le soleil est à son plus grand déclin, il doit revenir de sa mort et tuer le taureau, ce qu'il fera effectivement au Newroz, à l'équinoxe de printemps. Le solstice d'été annonce bien sûr l'apogée du monde mais déjà l'amorce de son déclin. La création du monde est donc à recommencer tous les ans. Ainsi s'affrontent éternellement les deux dragons."
in La rencontre des dragons
Sur les dragons kurdes : voir ici
mercredi, décembre 31, 2003
mercredi, décembre 24, 2003
vendredi, décembre 19, 2003
"Si de nombreux criminels n'ont pas de rapport immédiat avec le véritable assassin, ils n'en sont pas moins responsables. On peut même penser que le degré de responsabilité augmente au fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'homme qui manie l'instrument fatal de ses propres mains." Hannah Arendt.
Sur l’absence de preuves qui posera problème pour charger directement Saddam Hussein des crimes de masse qu’il aura perpétrés, quoi d’étonnant ? Hannah Arendt dans son essai sur Le Totalitarisme et dans Eichmann à Jérusalem avait déjà démontré qu’un Etat totalitaire, multiplie jusqu’à confusion les cercles du pouvoir, les lieux de décision, en fractionnant en autant de segments possibles l’ensemble des gestes, – qui isolément peuvent sembler anodins, comme aiguiller un train – conduisant à l’accomplissement d’un meurtre de masse, faisant en sorte qu’ordres et responsabilités soient à ce point dilués en un vaste nombre d’exécutants et d’instigateurs, qu’il n’y ait plus de responsabilité réelle, directe, au sens pénal du terme. Il n’y a même, dans un système totalitaire abouti, aucun criminel, seulement des complices, ou des témoins passifs à qui l’on ne peut reprocher que de n’avoir pas réagi. Ainsi, plus un Etat totalitaire devient monstrueux et générateur de crimes, moins ses dirigeants ont de sang sur les mains. On peut même dire qu’ils « inspirent » le crime sans avoir à l’ordonner eux-mêmes.
Pour finir, lorsque l’Etat totalitaire est bien implanté et actif, c’est toute une société qui se retrouve coupable et victime à la fois : le même individu peut en effet avoir à accomplir des actes criminels pour le compte d’un Etat dont il est lui-même victime, à des degrés plus ou moins équidistants. Le jugement extérieur que nous portons sur un homme et sa responsabilité dans l’appareil de mort, est en fait une pesée plus ou moins hasardeuse des risques encourus par ce bourreau/victime : en quoi ses actes répréhensibles découlaient-ils de son statut de victime ?
Le problème juridique se pose ainsi : comment juger le sommet dirigeant d’un Etat totalitaire, qui, justement par l’efficacité de la terreur organisée, a pris soin de se mouiller le moins possible ? De n’en même laisser aucune trace, aucune preuve éclairante ? Il y a des faits dont on ne peut trouver la cause, la source. Les victimes du totalitarisme sont souvent de douteuses victimes, des cadavres incertains. C’est bien pourquoi les tribunaux ne peuvent qu’'être impuissants à confondre réellement les révisionnistes. Les historiens, à la longue, par un faisceau de faits et de présomptions, réussissent à dégager le caractère criminel d’une période, d’un règne politique, mais en droit pénal ?
C’est qu’il faudrait pour juger un Etat totalitaire un autre droit, c’est-à-dire un autre code de lois, et en allant jusqu’au bout, inventer un délit ; qu’ainsi le dirigeant d’un Etat totalitaire n’ait pas à répondre d’actes criminels comme les vulgaires assassins qu’il employait, mais soit jugé en tant que bâtisseur, créateur, inspirateur de la société monstrueuse qu’il aura engendrée. En résumé, Saddam Hussein devrait être accusé d’avoir conçu et organisé un monstre, l’Etat baathiste irakien, d’avoir été celui sans qui le crime n’aurait pu avoir lieu.
Sur l’absence de preuves qui posera problème pour charger directement Saddam Hussein des crimes de masse qu’il aura perpétrés, quoi d’étonnant ? Hannah Arendt dans son essai sur Le Totalitarisme et dans Eichmann à Jérusalem avait déjà démontré qu’un Etat totalitaire, multiplie jusqu’à confusion les cercles du pouvoir, les lieux de décision, en fractionnant en autant de segments possibles l’ensemble des gestes, – qui isolément peuvent sembler anodins, comme aiguiller un train – conduisant à l’accomplissement d’un meurtre de masse, faisant en sorte qu’ordres et responsabilités soient à ce point dilués en un vaste nombre d’exécutants et d’instigateurs, qu’il n’y ait plus de responsabilité réelle, directe, au sens pénal du terme. Il n’y a même, dans un système totalitaire abouti, aucun criminel, seulement des complices, ou des témoins passifs à qui l’on ne peut reprocher que de n’avoir pas réagi. Ainsi, plus un Etat totalitaire devient monstrueux et générateur de crimes, moins ses dirigeants ont de sang sur les mains. On peut même dire qu’ils « inspirent » le crime sans avoir à l’ordonner eux-mêmes.
Pour finir, lorsque l’Etat totalitaire est bien implanté et actif, c’est toute une société qui se retrouve coupable et victime à la fois : le même individu peut en effet avoir à accomplir des actes criminels pour le compte d’un Etat dont il est lui-même victime, à des degrés plus ou moins équidistants. Le jugement extérieur que nous portons sur un homme et sa responsabilité dans l’appareil de mort, est en fait une pesée plus ou moins hasardeuse des risques encourus par ce bourreau/victime : en quoi ses actes répréhensibles découlaient-ils de son statut de victime ?
Le problème juridique se pose ainsi : comment juger le sommet dirigeant d’un Etat totalitaire, qui, justement par l’efficacité de la terreur organisée, a pris soin de se mouiller le moins possible ? De n’en même laisser aucune trace, aucune preuve éclairante ? Il y a des faits dont on ne peut trouver la cause, la source. Les victimes du totalitarisme sont souvent de douteuses victimes, des cadavres incertains. C’est bien pourquoi les tribunaux ne peuvent qu’'être impuissants à confondre réellement les révisionnistes. Les historiens, à la longue, par un faisceau de faits et de présomptions, réussissent à dégager le caractère criminel d’une période, d’un règne politique, mais en droit pénal ?
C’est qu’il faudrait pour juger un Etat totalitaire un autre droit, c’est-à-dire un autre code de lois, et en allant jusqu’au bout, inventer un délit ; qu’ainsi le dirigeant d’un Etat totalitaire n’ait pas à répondre d’actes criminels comme les vulgaires assassins qu’il employait, mais soit jugé en tant que bâtisseur, créateur, inspirateur de la société monstrueuse qu’il aura engendrée. En résumé, Saddam Hussein devrait être accusé d’avoir conçu et organisé un monstre, l’Etat baathiste irakien, d’avoir été celui sans qui le crime n’aurait pu avoir lieu.
jeudi, décembre 18, 2003
Il y a quand même quelques véhémences qui laissent rêveur...
Ainsi cette insistance de certains à vouloir que Saddam Hussein soit jugé par les Nations Unies plutôt que par des Irakiens.
Mais quand le génocide kurde battait son plein, quand les chiites se sont fait massacrés par centaines de mille, ELLES FAISAIENT QUOI LES NATIONS UNIES ?
"Pas d'ingérence, c'est une affaire intérieure irakienne, on ne bouge pas."
Alors quelle est la légitimité des Nations-Unies à juger un homme qu'elle ont couvert et parfois soutenues même dans ses pires boucheries ? Alors même que la plupart des pays membres et surtout ceux du Conseil de Sécurité et même les US devraient être en toute logique jugés pour complicité ?
Ainsi cette insistance de certains à vouloir que Saddam Hussein soit jugé par les Nations Unies plutôt que par des Irakiens.
Mais quand le génocide kurde battait son plein, quand les chiites se sont fait massacrés par centaines de mille, ELLES FAISAIENT QUOI LES NATIONS UNIES ?
"Pas d'ingérence, c'est une affaire intérieure irakienne, on ne bouge pas."
Alors quelle est la légitimité des Nations-Unies à juger un homme qu'elle ont couvert et parfois soutenues même dans ses pires boucheries ? Alors même que la plupart des pays membres et surtout ceux du Conseil de Sécurité et même les US devraient être en toute logique jugés pour complicité ?
mardi, décembre 16, 2003
lundi, décembre 15, 2003
Message de sympathie
Azul (Bonjour),
Une pensée pour vous et pour votre combat. Nous nous réjouissons de la chute du barbare et sa dictature...
Soyez rassurés de notre solidarité, celle du peuple amazigh (berbère).
Nous nous sommes permis de mettre un lien vers votre site sur le nôtre.
Salutations amicales et militantes.
Une pensée au peuple kurde...
Les Peshmergas arrêtent Saddam
***
Friendly sending
Azul (Hello),
Our thinkings for you and your struggle. We enjoy the fall of this Barbarian and his dictature...
Let be sure of our solidarity, the Amazigh (Berber) people's one.
We took the liberty of putting a link to your site from ours.
Friendly and militant greetings.
A thought for Kurds : Peshmergas arrested Saddam
Tamazgha
47, rue Bénard
75014 Paris
Tel : 00 33 1.45.45.72.44. / Fax : 00 33 1.49.81.02.32.
E-mail
Tamazgha
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Une pensée pour vous et pour votre combat. Nous nous réjouissons de la chute du barbare et sa dictature...
Soyez rassurés de notre solidarité, celle du peuple amazigh (berbère).
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Salutations amicales et militantes.
Une pensée au peuple kurde...
Les Peshmergas arrêtent Saddam
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Let be sure of our solidarity, the Amazigh (Berber) people's one.
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Friendly and militant greetings.
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Tamazgha
47, rue Bénard
75014 Paris
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Tamazgha
dimanche, décembre 14, 2003
lundi, décembre 08, 2003
Quatre
Une phrase pareille :
"J'ai vécu en moi-même des expériences authentiques, qui prouvent que les univers sont au nombre de quatre."
Sohrawardî.
mardi, décembre 02, 2003
Saladin et les Kurdes
Conférence-débat
Le samedi 6 décembre à 16h, à l'Institut Kurde de Paris, M. Boris James, de l'université d'Aix-Marseille I présentera son mémoire de maîtrise intitulé :
LA PLACE DES KURDES SOUS LE REGNE DE SALADIN
Perception et dynamique d'un groupe à l'heure des Croisades
Entrée libre au 106 rue Lafayette, 75010 Paris, Métro Poissonnière.
Le samedi 6 décembre à 16h, à l'Institut Kurde de Paris, M. Boris James, de l'université d'Aix-Marseille I présentera son mémoire de maîtrise intitulé :
LA PLACE DES KURDES SOUS LE REGNE DE SALADIN
Perception et dynamique d'un groupe à l'heure des Croisades
Entrée libre au 106 rue Lafayette, 75010 Paris, Métro Poissonnière.
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